La coordination «Akal» dénonce le laxisme des autorités

Ils sont venus par centaines, dimanche 8 décembre à Casablanca, pour dénoncer l’expropriation de leurs terres et le laxisme des autorités face à ce qu’il qualifie de «mafias du pâturage».

La marche à laquelle ont pris part les représentants des associations de la société civile  et des droits de l’Homme de la région de Souss,  du Grand Atlas ou encore des militants du mouvement amazigh, entre autre, a été Initiée par la coordination Akal (terre) pour la défense du droit de la population à la terre et à la richesse.

Avec une forte présence des forces de l’ordre, les manifestants se sont ainsi  donné  rendez-vous à la place des nations-unies d’où la marche a démarré à destination de la place Ennasr en déployant une grande banderole où peut-on lire en substance «L’expropriation des terres et la mafia du pâturage constituent une consécration des politiques de marginalisation…».

Les manifestants ont également brandi des pancartes appelant l’Etat à intervenir pour garantir leur défense et leur sécurité. En fait, pour eux, les autorités ont  failli à leur véritable mission, celle d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens, « condition sine qua non de l’Etat de Droit », ont-ils scandé.

D’autres, ont tiré à boulets rouges sur les médias publics, tout en s’interrogeant sur leur les raisons de désintérêt et leur manque de professionnalisme. Ces médias n’ont pas trouver mieux que de faire un trait sur ce mouvement et les problèmes qu’il soulève.

Les protestataires se considérant victimes d’exploitations du «pâturage injuste», et d’actes de sabotages menés par des nomades, notamment dans les provinces de  Tiznit,  Chtouka-Aït Baha, Taroudant, Tata, ont ainsi  appelé l’Etat à traduire les coupables  en justice et à faire régner l’ordre au lieu de faire prévaloir «une situation de non-droit».

Selon le porte-parole de la coordination,  Hamou Hasnaoui, les actes de sabotages perpétrés à l’égard de la population locale ne sont pas effectués seulement par les nomades, dont certains  parmi eux  font preuve de respect des règles de pâturages,  mais ils sont l’œuvre des milices armés et agressives qui fait parfois des blessés, voire même des morts parmi les populations locales, a-t-il déclaré aux médias.

Sur un autre registre,  les protestataires ont scandé haut et fort des slogans revendiquant l’abrogation de la loi 113.13 portant  sur la transhumance pastorale, la gestion et l’aménagement des espaces pastoraux  tout en dénonçant la  politique de l’Etat en matière de l’expropriation des propriétés privées sous prétexte d’utilité publique ou de la délimitation de l’espace forestier au détriment des intérêts vitaux des citoyens.

Khalid Darfaf

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