La création monétaire évolue aux alentours de 1.000 milliards DH

2012 (962,47 milliards DH. Pour les analystes financiers, cette baisse est un juste retour à la normale après un mois d’octobre dopé par l’effet induit de la fête d’Aid Al Adha. Le tableau des statistiques monétaires de Bank Al Maghrib montre que la circulation fiduciaire, qui s’établit à 173,4 milliards DH, enregistre une baisse mensuelle de 0,4%, par rapport à octobre, mais s’affiche en expansion annuelle de 5,7%. La monnaie scripturale, de son côté, connait une légère hausse de 0,3% à 444,9 milliards DH (et +3,3% sur une année glissante). Cette évolution provient principalement de l’augmentation de 0,3% à 402,7 milliards DH des dépôts à vue auprès des banques (+5,1% en variation annuelle). En parallèle, les placements à vue (comptes d’épargne) s’inscrivent en augmentation mensuelle de 0,3%, à 120,2 milliards DH, (ou une expansion de 8,7% par rapport à novembre 2012).
Selon Bank Al Maghrib, l’agrégat M3 a accusé une baisse en novembre de 0,6% en relation principalement avec le repli de 1,8% des créances nettes des institutions de dépôt sur l’Administration Centrale. Quant aux réserves internationales nettes, elles se sont améliorées de 0,3%, tandis que le crédit bancaire est resté quasiment à son niveau du mois précédent, suite à la baisse de 2,5% des facilités de trésorerie et à la hausse de 1,3% des prêts à l’équipement et de 0,5% des crédits immobiliers.
Par composante, le repli de M3 s’est reflété aussi bien au niveau des dépôts en devises, qui ont enregistré une baisse de 8,5%, qu’au niveau des comptes à terme et des titres d’OPCVM monétaires qui se sont contractés respectivement de 1% et de 2,1%. En revanche, les dépôts à vue et les comptes d’épargne se sont accrus de 0,3%.
En glissement annuel, le rythme de progression de l’agrégat M3 a ralenti de 6,1% en octobre à 3,9% en novembre, sous l’effet notamment de la décélération des créances nettes sur l’Administration Centrale de 28% à 22,2% et du crédit bancaire de 3,1% à 2,5%. A l’inverse, les réserves internationales nettes se sont améliorées de 4,9% après 3,7% le mois précédent.

Ralentissement des crédits bancaires

Le ralentissement du crédit bancaire s’explique principalement par la baisse de 2,3% des facilités de trésorerie après une hausse de 0,8% en octobre, consécutivement à l’accentuation du repli des prêts aux sociétés non financières privées de 0,1% à 5%.
En revanche, le rythme de progression des crédits à l’équipement a poursuivi son amélioration avec un taux de 2,4% en novembre, après 1,4% en octobre et 0,3% en septembre. Cette évolution résulte d’une accélération de 1,5% à 2,8% des crédits accordés aux sociétés privées et de 6,2% à 7,4% de ceux alloués aux sociétés non financières publiques.
De même, les prêts immobiliers ont enregistré une hausse de 5% après 4,8%, en liaison avec l’atténuation de la contraction des crédits aux promoteurs immobiliers de 2,1% à 0,4%. Le taux de progression des crédits à l’habitat a, quant à lui, décéléré à 7,3% après 7,5% le mois précédent.
Pour ce qui est des crédits à la consommation, leur encours s’est amélioré de 2,2% après 1,7% en octobre 2013.
Par composante, le ralentissement du rythme de progression de M3 s’explique d’une part, par la baisse de 11,2% des dépôts à vue auprès du Trésor après une hausse de 2,8% en octobre, et d’autre part par l’accentuation de la contraction des titres d’OPCVM monétaires de 2,6% à 10,8% et la décélération de 5,4% à 3,1% du rythme de progression des comptes à terme. En revanche, la circulation fiduciaire a enregistré une hausse de 5,7% après 3,7% le mois précédent.
Par secteur institutionnel, la décélération de M3 reflète celle des actifs monétaires détenus par les sociétés non financières privées, qui ont ralenti de 9,2% à 5,7% et celle des actifs des ménages, dont le taux de progression est revenu de 6,1% en octobre à 5,3%. Quant aux actifs monétaires du secteur public, ils ont accusé une baisse de 24% après celle de 14,7% en octobre.

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