La démocratisation de la santé décolle!

Quand la santé est accessible à tous, mieux c’est, d’autant plus que c’est un droit ! Avec un budget global de la santé qui a évolué à plus de 14 milliards, la valorisation des compétences locales en matière pharmaceutique, l’innovation en termes de solutions sanitaires, l’année 2016 a été marquée par un renforcement de la démocratisation de la santé au Royaume.

En 12 mois, l’accès aux soins par les Marocains s’est renforcé. D’ailleurs, le département de Louardi avait donné le ton en débutant cette année par le lancement d’une carte sanitaire du Maroc. Objectif : offrir aux Marocains une qualité de soins homogène et équitable dans l’ensemble du Royaume.

La démocratisation de la santé par des prix accessibles

Pour favoriser l’accès des citoyens aux produits sanitaires, le département de la Santé a choisi la politique de la réduction des tarifs des médicaments. Celle-ci passe par l’élaboration d’une liste de médicaments bénéficiant d’une baisse. Ainsi, en 2016, 139 médicaments ont bénéficié de cette réduction, atteignant plus de 50% dans certains cas. Cette politique passe également par la valorisation des compétences des laboratoires pharmaceutiques marocains, qui ont développé en 2016, un nouveau médicament  le «Daclatasvir», contre l’hépatite C, vendu sur le marché national à 1549 Dhs contre 100 000 Dhs en Europe. Une révolution ! De même, le «Sofosbuvir», médicament miracle de l’hépatite C fabriqué localement et commercialisé depuis 2015, a intégré la liste des médicaments admis au remboursement par l’Assurance maladie Obligatoire (AMO). L’objectif : permettre, aux patients démunis et pauvres d’éviter des dépenses catastrophiques, en relation avec leur maladie. Cette politique a ainsi abouti à la signature cette année d’un contrat programme pour le développement de l’industrie pharmaceutique marocaine qui ouvre davantage la voie à un accès plus équitable et abordable des citoyens à la santé.

Des idées innovantes pour plus d’accès à la santé

L’innovation reste la mère des progrès même en matière de promotion de l’accès à la santé. Dans ce cadre, le département de la Santé a fait le choix de responsabiliser la population quant à sa santé en lançant la première campagne nationale de promotion du mode de vie sain du 18 avril au 16 mai, selon l’adage «prévenir vaut mieux que guérir». Cette initiative novatrice a interpellé les citoyens à travers le Maroc à «choisir le meilleur pour sa santé», loin du tabac, de la mauvaise alimentation, de la sédentarité. L’objectif étant de réduire le taux élevé de prévalence du diabète, des maladies cardiovasculaires, des cancers, des maladies chroniques au niveau national… et permettre aux Marocains de préserver leur santé. D’autant que 75% des décès au Royaume sont dus aux maladies non transmissibles imputables aux mauvaises habitudes alimentaires, au manque d’activité physique et le tabagisme.

Des actions en faveur des catégories lésées

En 2016, le ministère de la Santé a mis les bouchées doubles pour favoriser l’accès à la santé pour les catégories vulnérables et désavantagées économiquement. Ainsi, il a procédé en début d’année au lancement de la couverture médicale pour les étudiants. Ce sont 288000 étudiants qui ont été ciblés en cette année. Il a par ailleurs signé avec d’autres ministères en décembre une convention-cadre pour offrir une couverture médicale de base aux immigrants irréguliers et qui correspond au Régime d’Assistance Médicale «RAMED» dans le cadre d’une stratégie médicale pour les migrants. De même, le département de la santé a renouvelé l’opération «Riaya» pour renforcer la couverture sanitaire des régions éloignées touchées par les vagues de froid. Sans oublier le lancement des travaux de construction des hôpitaux dans plusieurs régions pour rapprocher les services de santé des citoyens.

Danielle Engolo

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