La flambée fait rage !

On ne cessera jamais de dénoncer l’explosion alarmante des aliments d’extrême nécessité, pour les ménages miséreux et moyens de la société marocaine. Sur le marché interne, les tarifs s’enflamment pour atteindre des seuils vertigineux, à l’image de la viande rouge qui à priori, dépasse les cent dirhams le kilo. Sans parler du foie qui effleure les cent cinquante. Même flambée désolante pour les différentes denrées alimentaires, notamment la tomate, légume impératif sur les tables des foyers, en particulier à la veille du mois de Ramadan. Du jamais vu des annales de la consommation domestique dont souffrent plus spécialement les couches déshéritées, alors que le poisson porte des « cornes » aiguës dont les couches démunies n’osent plus se rapprocher, depuis  une éternité. Face à toutes ces hausses de prix qui assènent de coups asphyxiants au pouvoir d’achats des citoyens, les salaires demeurent quasiment immuables. Nombre de syndicats sociaux qui en principe, devraient riposter de manière énergique et frontale à cette atteinte acerbe aux bourses, semblent sombrer dans un mutisme « soupçonneux », par rapport à leurs divers interlocuteurs d’en face, lors de multiples rounds de négociation. Quant aux partis politiques, censés également s’opposer à cette politique de paupérisation incessante, très peu d’entre eux se permettent de réagir contre toutes ces indifférences assassines qui augurent sans doute, de lendemains de fortes tensions et d’instabilités sociales. Que cherche-t- ils alors par ces enchérissements pharamineux sous les effets desquels pâtit la majorité des populations ? Il ne ferait pas de doute qu’au rythme de ces chertés qui paralysent toutes les souches précaires de la société, on va droit à la déstabilisation, à un moment délicat de la vie sociale des défis sensibles que traverse le pays, plus particulièrement la question de la cause nationale sacrée. D’autre part, il serait convenu que le pire des scénarios qui puissent advenir à une société, c’est bel et bien quand elle se plaint de l’âpreté de sa vie au quotidien à cause de son incapacité de s’acheter de quoi se nourrir ! Par conséquent, c’est la priorité des priorités des responsables de ces crues, à  laquelle ils doivent à tout prix s’atteler pour assurer tout d’abord, le bien-être des citoyens en toute quiétude et sérénité… L’atrocité du dénuement pèse sur le peuple tant que sa vie devient infernale par les croissances des coûts des besoins élémentaires. Victor Hugo dans « les misérables » ou encore Emile Zola dans « Germinal », pour ne citer que ces sommités de la littérature française, avaient bien décrit la cruauté de la pauvreté des populations, ce qui a mené inéluctablement aux mouvements sociaux les plus désastreux. Notre peuple est trop pudique pour lui infliger de tels sorts… Alors, reveillez-vous, avant qu’il ne soit trop tard !                   

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