La gouvernance démocratique

La gouvernance est, à n’en pas douter,la clé de voûte qui conditionne l’expansion de la totalité des chantiers et des réformes mis en marche par notre pays.

La «bonne gouvernance n’est donc plus une simple terminologie communément connue, mais bel et bien un concept constitutionnel matérialisant nombre de fondements de la nouvelle loi suprême, notamment la consécration des droits, des libertés, de l’approche participative, de la solidarité, de la parité femmes-hommes.

Dans le même sillage, elle vise pareillement la responsabilisation du gouvernement souverain devant l’instance législative sur toutes les politiques publiques, dans le cadre d’une séparation effective des pouvoirs, avec le statut réellement autonome du pouvoir de la justice. C’est en somme de la refonte des rapports de l’Etat avec tous les acteurs de développement qu’il s’agit et la consolidation de son rôle afin d’assurer la cohésion sociale et spatiale à travers la réhabilitation de sa mission de planification, la maintenance d’un secteur public fort, réformé et démocratisé…

Cette nouvelle vision de la gouvernance, veille à mettre en avant une stratégie courageuse de lutter contre la corruption et de prioriser la moralisation de la vie publique, par le biais de la viabilisation des autorités indépendantes d’intermédiaire et de régulation, à savoir le conseil de la Concurrence, l’instance de Probité, de prévention et de lutte contre la corruption, l’institution du Médiateur, le conseil Déontologique des valeurs mobilières…

D’autre part, il importe de se focaliser sur l’identification et le phénomène de l’incorporation du concept de la gouvernance dans la vie active à travers le monde. Un concept qui provient de la culture occidentale et qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays, plus spécialement dans les rouages de la chose publique aussi bien nationale que locale. A ce propos, la fonctionnalité de la gestion publique est souvent entachée de nombre d’aberrations et de dysfonctionnements, à cause de l’intrusion de diverses parties hétérogènes dans les affaires des instances élues pour orienter et défigurer le cheminement démocratique de ces structures électives locales.

Ces manies qui, en effet, affectent cruellement le bon déroulement du processus de décentralisation et de crédibilité de l’action communale, se doivent de disparaître à travers la mise en fonction des mécanismes et des systèmes de régulation et de prohibition menant à l’amélioration continue de l’efficacité et de l’efficience de l’administration.

On ne peut alors tolérer que les communes, dans une logique de tutelle démesurée, soient soumises à des interventions flagrantes de la part des lobbys qui dénaturent la volonté des citoyens. La gouvernance démocratique, telle que prônée par notre pays, est à même de mettre en place des dispositions inclusives pouvant immuniser la personnalité de la représentativité contre les formes hégémoniques et caractérielles de quelque partie que se soit.

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