La Marche verte bientôt sur vos écrans!

Bientôt sur vos écrans, «la Marche Verte» ! Le nouveau film du réalisateur Youssef Britel, qui retrace l’histoire de la marche de 350.000 personnes appelées par feu le roi Hassan II en octobre 1975 pour récupérer les terres du Sahara, à l’époque occupées par les Espagnols, sera dans les salles obscures dèsle 27 avril prochain.

«La Marche Verte» est une œuvre chorale qui épate par sa qualité d’images et ses mouvements de caméra parfaitement maîtrisés qui montrent la grandeur d’un tel événement. Le film a nécessité 13.000 figurants, 3 hectares de décors et 380 tentes pour sa réalisation qui s’est déroulée en grande partie à Laâyoune, Terfaya et sur les longues routes du sud.

Le film sortira mercredi prochain dans les salles marocaines, cinq mois après sa présentation hors compétition au Festival du Film de Marrakech, où il a été accueilli par d’innombrables salves d’applaudissements. «On a fini le film très tard. On l’a envoyé alors que la sélection était finie. Quand les membres du jury l’ont vu, ils ont quand même décidé de le garder et de le mettre dans la catégorie «hors compétition». C’était un réel plaisir d’avoir été présent au FIFM et un honneur d’avoir pu associer mon nom au 40anniversaire de la marche verte», a confié à Al Bayane Youssef Britel lors du FIFM 2015.

«L’idée de la marche verte, je l’avais depuis très longtemps, depuis que j’ai gagné le premier concours national du court métrage. C’est un événement qui était toujours présent dans ma tête et dans mon travail. C’est aussi un sujet qui me tient à cœur et que je voulais absolument mettre sur écran. S’il y’avait quelqu’un qui avait fait la Marche Verte avant moi, ça m’aurait marqué à vie. Cela allait vraiment me chambouler, parce que dans ma tête, j’avais tout imaginé pour ce film. J’avais envie de le faire depuis 9 ans», souligne t-il.

«Pour les gens qui s’attendent à un film des années 50 et 60, je leur dis à l’avance qu’ils vont être choqués. Il est vrai que cela fait partie de l’histoire du Maroc mais dans le film, on ne voit pas que ça. C’est plutôt de l’histoire fusionnée avec de la fiction. Ce sont des destins qui se croisent pendant cette époque-là. La Marche Verte va leur changer la vie. Ce n’est pas vraiment ce que tout le monde pense», ajoute t-il.

Dans cette longue épopée marocaine, produite par Othmane Benzakour et Mehdi Belhaj, la grande histoire de la marche verte croise la petite histoire de plusieurs personnages hauts en couleurs comme le personnage d’«Ali», interprété par Mourad Zaoui, un magouilleur de rues qui s’engage un peu malgré lui dans cette aventure.«Zhor», interprété par Ghalia Benzaouia, est une femme enceinte qui risque sa vie pour marcher en mémoire de son époux décédé ou encore «Mohamed et Youssef », incarnés par Mohamed Khouyi et Mohamed Choubi, deux frères attachants que tout oppose mais qui finiront par se rapprocher grâce à leur marche et à la maladie de l’un.

«La Marche Verte» est suivie par deux journalistes, dont un juif marocain (Elie) et un autre anglophone. Elle met également en scène une infirmière espagnole antifranquiste qui vient se joindre aux Marocains ou encore un subsaharien solidaire qui a entendu le discours du Roi et qui a pris la route vers le Maroc pour se greffer aux marcheurs…

Omayma Khtib

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