La politique du tout ou rien!

«Le mieux et l’ennemi du bien!», dit-on. C’est certainement ce qui arrive à pas mal d’«utopistes», parmi certaine élite qui saute sur l’occasion pour déverser leur ignominie. Par contre, les plus intentionnés ont trouvé que c’était opportun de faire ce premier pas. En fait, le projet de loi sur le travail domestique dont certains profitent pour lyncher le PPS, à travers le ministre de l’emploi et des affaires sociales, constitue, qu’on le veuille ou pas, un bel acquis à même de peaufiner davantage.

Sauf les renégats et les récalcitrants, nul ne peut contester les aspects positifs que contient cette esquisse. Tout d’abord, il importe de se mettre dans la tête qu’auparavant, il n’y en avait rien, pas même un document juridique sur lequel on pouvait s’appuyer pour réprimander toute atteinte aux droits les plus rudimentaires des trimeurs à ce niveau, encore moins quand il s’agit des mioches dans les foyers. Passer du néant à l’existant, quoique renfermant des lacunes à rectifier par la suite, est déjà une avancée notoire. Faut-il alors attendre d’autres années pour avoir un projet encore mieux et saisir ce qu’on a déjà à portée de main ? Seuls les « rêveurs » malintentionnés opteraient pour cette attente désillusionnée qui peut-être bien ne viendrait jamais, au regard des éventuels aléas en cours de chemin.

Nul ne peut alors argumenter d’une manière pragmatique et sincère, le niet infondé de certains déstabilisateurs qui tentent vainement de s’en prendre au PPS, à couteaux tirés, à la veille des prochaines échéances électorales. Alors, à une lecture pondérée et bienveillante, on ne peut donc que se réjouir des passages pertinents du projet, au service de la situation critique et précaire de nombre de travailleurs domestiques qui endurent le calvaire de l’agression, de l’oppression et de l’indignation dans des foyers, semblables à des camps de séquestration.

Les vrais esclavagistes c’est, bel et bien, ceux qui prétendent se mettre aux côtés de ces miséreux, alors qu’en réalité, ils ne font que verser dans la démagogie et le populisme, en refusant un projet, le premier en son genre dans les annales des droits, en  la matière. Tout ce brouhaha que ne cesse d’émettre ces «coquins», non pas pour servir la cause de ces malheureux, mais à des fins électoralistes, est voué à l’échec le plus cuisant. Car, le PPS poursuivra son bonhomme de chemin, en dépit de la poussière des caravanes aboyeuses.

Saoudi El Amalki

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