M’hamed Sallou, directeur du Centre des études artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle (CEALPA) à l’IRCAM estime que la présence du Tamazight dans le paysage médiatique marocain reste faible. «Elle  ne répond pas à  nos attentes et  à nos  ambitions.  La richesse et la  dynamique culturelle que vit aujourd’hui le Maroc n’est pas traduit au niveau des programmes audiovisuels», déclare t-il.

Selon lui, la plupart des programmes audiovisuels en amazigh sont folkloriques et ne mettent pas en avant les valeurs culturelles et la profondeur de cette culture. «Prenons l’exemple de l’IRCAM, il a publié plus de 200 livres dans différents domaines et personne n’en parle. L’institut soutient également plus de 500 activités associatives annuellement, mais cela n’est pas relayé dans les médias», poursuit-il.

Et d’ajouter : «l’espace réservé à l’amazigh dans les médias publics demeure très faible. Ce qui est contraire à l’officialisation de l’amazigh. A part la chaine Tamazight, 2M ou Medi1 ne diffusent quasiment pas de contenus en amazigh, sinon pendant des temps morts où l’audience est faible».

«L’homogénéité du peuple marocain ne peut être renforcée qu’à travers la culture pour que tous les Marocains puissent connaitre ses composantes et sa diversité. Les médias ont de ce fait un grand rôle à jouer dans le traitement et la promotion de la profondeur de la culture amazighe».

M.N.Y