La refonte du champ religieux!

Au cours de la tournée triomphale du souverain dans nombre de pays africains, il était question également de l’expertise marocaine en matière de la pratique théologique.

De tout temps, note nation s’est constamment investie dans une approche religieuse marquée de circonspection, à la différence des turbulences orientalistes qui altèrent la sérénité spirituelle. Les formes d’extrémisme religieux auxquelles on fait face n’ont jamais été un produit interne, mais une intrusion nocive dans le référentiel cultuel local.

Durant des décennies, on aura donc noté, sans bavure, l’intérêt que porte notre pays en termes de réhabilitation du champ religieux. Cette refonte cultuelle qui s’insère, en fait, dans la dynamique de restructuration des constituantes vitales de la vie sociétale permet de pérenniser les fondements de tolérance et de modération séculaires de notre nation et de contrecarrer les dérives et les dérapages.

Effectivement, cela fait une éternité; le Maroc a toujours fait preuve de coexistence et d’acception et mené sa vie religieuse dans la paix et la quiétude jusqu’au moment où des manies étrangères infestent notre quotidien. C’est ainsi que des bizarreries au niveau des aspects corporel, comportemental et vestimentaire aliènent systématiquement les fidèles, avec des barbes drues, des cagoules macabres, des tuniques funestes, des sandales crasseuses. A voir ces créatures fades déambuler dans notre vécu ambiant, on se croirait plutôt arracher de notre peau !

Cette invasion lugubre prend de plus en plus de l’ampleur chez les jeunes qui sombrent dans la soumission et la vénération excessives. Et les actes terroristes ne tardent pas à éclater dans nombre de nos recoins où la «promiscuité» religieuse s’accapare des cervelles juvéniles. Et c’est la première fois que le phénomène des kamikazes importé obnubile les fanatiques veules. Les préceptes religieux qui ont été complémentent vidés de leur sens et leur essence se répandaient, à travers des groupuscules semant la terreur parmi les citoyens, alors que d’autres, profitant de la déchéance sociale, arborent l’alternative religieuse sans projet de société et à des fins politiciennes.

Notre pays a donc raison de redéfinir son paysage de culte par des mesures de standardisation dans les lieux saints et de cadrage des rapports intercommunaux, en attendant des démarches beaucoup plus «osées», en termes de distinction claire et tolérée dans la vie quotidienne des groupes et des individus, de nature à limiter les pratiques théologiennes sournoises au strict niveau cultuel, sans empiétement ni chevauchement. De toute évidence, l’Etat a un rôle prépondérant à jouer dans cette nouvelle équation pour l’édification d’une société où les croyances seront protégées sans qu’elles prennent le pas sur les cours du développement sociétal.

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