«La réforme de l’enseignement public, une question nationale prioritaire»

Les députés du Parti du Progrès et du Socialisme, membres du Groupement parlementaire du Progrès et du Socialisme, conscients du rôle qu’ils doivent jouer, multiplient les interventions pour interpeller les membres du gouvernement sur de nombreuses questions à caractère social, économique ou politique.

C’est ainsi que la députée Fatima Zahra Barassat a interrogé, mardi dernier, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, sur les mesures que compte prendre le gouvernement pour résoudre le problème du surpeuplement des établissements pénitentiaires au Maroc, qui a de graves conséquences sur les conditions de détention des prisonniers ainsi que sur la gestion des prisons.

Elle a rappelé dans ce cadre que le Maroc compte environ 80.000 détenus dont 40% sont des prévenus, alors que la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires ne dépasse pas 48.000 lits.

Au total, le Maroc compte 82 établissements pénitentiaires, dont 70 prisons locales, 8 prisons agricoles et 4 centres d’éducation.

Selon la députée, l’encombrement des établissements pénitentiaires a atteint des chiffres inquiétants, particulièrement au sein de certaines prisons où le taux d’occupation a dépassé les 300%.

Pour faire face à cette situation, elle a recommandé l’ouverture d’un débat public sur les possibilités de procéder à une révision de la politique pénale poursuivie dans le pays ainsi que sur le concept de la punition. Elle a proposé dans ce cadre d’envisager de nouvelles conditions pour réduire la garde à vue et d’instituer de nouvelles punitions alternatives en remplacement des punitions privatives de liberté.

Lui répondant, le ministre a fait état des efforts déployés par le gouvernement, rappelant que le taux d’encombrement a diminué de 45% en 2012 à 38% en 2016. Tout en reconnaissant que cela est insuffisant, il a fait savoir que le gouvernement est décidé à poursuivre son action dans ce domaine.

Il a rappelé de même que de nouvelles prisons ont été construites et ouvertes et que d’autres sont projetées à Tanger 2 et Al Arjate 2, alors que cinq autres seront construites l’an prochain à Nador, Berkane, Smara, Assilah et Oujda.

Il ade même fait savoir que 36 établissements pénitentiaires seront construits au cours des cinq prochaines années pour remplacer ceux dont l’état de délabrement est avancé, faisant état des efforts consentis dans le but d’améliorer les conditions d’encadrement à travers le recrutement de plus de 100 cadres en 2016.

Par ailleurs, le député Jamal Krimi Benchekroun du Groupement parlementaire du Progrès et du Socialisme, a fait remarquer au ministre de l’Education nationale que la réforme de l’enseignement public constitue une question nationale prioritaire urgente au sujet de laquelle il n’est pas permis de faire de la surenchère politique. Le problème requiert pour sa solution un dialogue national sérieux devant permettre à toutes les parties concernées de développer une réflexion collective à ce sujet.

Lui répondant, le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Hassad, a indiqué que personne ne conteste le fait que les grands problèmes que connait le secteur se trouvent en milieu rural. C’est pourquoi le gouvernement compte donner la priorité à la question à travers la promotion des écoles communales, ajoutant que le département va s’efforcer de résoudre une fois pour toute le problème du préfabriqué dans les deux années à venir en lui consacrant 5 milliards de Dirhams.

MT

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