La révolution sociale

A vrai dire

Saoudi El Amalki

Une enveloppe budgétaire annuelle de 51 milliards de dirhams sera allouée désormais aux diverses couches précaires de la société marocaine. Le projet de généralisation de la protection sociale qui vient d’être lancé sous la présidence effective du Souverain et dont bénéficieront, tout d’abord les artisans et les professionnels du secteur, les commerçants, les prestataires indépendants, pour contenir toutes franges défavorisées, dénote d’une volonté manifeste de combler les attentes et préserver les dignités des citoyens en état de vulnérabilité.

Ce chantier de réforme inédit dans les annales des Nations en émergence, mettra les bouchées doubles pour consolider le pouvoir d’achat des souches démunies et permettre l’intégration fluide des activités informelles dans le tissu économique du pays. Cette action sociétaire d’envergure qui s’inscrit dans le processus sociétal entamé, à partir de l’INDH, Taïssir et d’autres formes de la lutte contre la pauvreté et la précarité, vise à assurer la protection sociale, l’équité des droits, la justice sociale et spatiale dont les indicateurs ternes tirent constamment le royaume vers le bas de l’échelle du progrès.

Sous la conduite éclairée et visionnaire du Monarque, cette initiative révolutionnaire que les forces nationales, démocratiques et progressistes avaient longuement mise en avant, des décennies durant, vient, en fait, conforter la seconde phase du règne du Roi et s’atteler pour de bon à la cause sociale qui concerne, dans le fond et le concret,  toutes les conditions de vie des populations vivant dans la privation et le dénuement.

Il est donc  question  de l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires intégrer d’autres personnes au régime d’assistance médicale, soit plus de 22 citoyens en situation de fragilité sanitaire, de la généralisation des allocations familiales, l’accroissement des contingents d’adhérents sans emploi ni pension à inclure  aux régimes de retraite et enfin, l’octroi des indemnités aux personnes en perte d’emploi. Tous ces volets de réforme destinés essentiellement à l’élément humain en quête d’une existence décente et prospère, sont programmés sur quatre ans, suivant les catégories ciblées éligibles, auront nécessité un montant global de 51 milliards de dirhams dont 23 milliards sont à la charge du budget général de l’Etat.

Il ne fait alors pas de doute que ce projet avant-gardiste, de haute portée sociétale et humaine constituera le piédestal fondateur de la stabilité et la sécurité sociales, ainsi qu’un sérieux équilibre pour l’instauration d’une société forte, digne et égalitaire. Il est bien évident que ce chantier prometteur que les laissés-pour-compte qui aspirent depuis des lustres, à la «libération sociale» dans une Nation de longue et glorieuse Histoire, aura besoin des structures d’accueil nécessaires, de ressources humaines avérées et surtout de bonne gouvernance et de loyauté, à travers des modes de gestion transparente, pour le concrétiser et parallèlement, la mise en fonction du registre social unifié.

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