La risée de la junte algérienne!

Depuis déjà des années, la fermeture unilatérale des frontières que continue à imposer la junte algérienne, accentue le désir, de plus en plus ardent, de mettre fin à cette indélicatesse dont le record de l’insolite bat tous les suffrages universels. Ce sont, en fait, les seules frontières terrestres au monde qui s’élèvent encore devant deux pays voisins en «paix».

Et pourtant, en 2011, le régime algérien avait fait montre de quelque souplesse en annonçant la remise en marche des flux terrestres, dès que les développements géopolitiques régionaux s’y prêtent. Jusqu’ici, ce rêve tant convoité par les deux peuples frères,  s’effiloche, au fil du temps. De grosses opportunités en termes d’échanges commerciaux s’estompent, par cette opiniâtreté irascible du diktat algérien, toujours cramponné aux pans hégémoniques. Certes, de temps à autre, des lueurs de décrispation brillent dans leurs yeux sournois, à travers des promesses de fluidifier la circulation des personnes et fructifier davantage les flux des produits respectifs, lors des réunions bilatérales des homologues décideurs. Cependant, le mécanisme de dénouement escompté semble être affreusement nonchalant et révèle, sans ambages, la nostalgie des grandeurs des gradés algériens.

L’effroyable gâchis que subissent les contrées intimement mitoyennes, fait actuellement la risée de tout le monde, dans une ambiance régionale vouée à la mutualisation des efforts afin de relever les défis du développement. Nul besoin de rappeler, dans ce sens, les atouts complémentaires dont disposent les deux nations voisines, en matière énergétique, agricole, maritime, touristique, culturelle…Chose qui, assurément, mettrait les deux pays à l’abri de toute retombée néfaste des récessions en présence. Au côté du Maroc qui s’est engagé, plus tôt, dans un processus de démocratisation accéléré. L’Algérie, seule maillon militaire autocratique dans cette mutation implacable, est inévitablement censée se détacher de ses relents monopolistes pour une réelle approche unioniste. L’issue salvatrice de son étau qui ne cesse de se resserrer passerait, sans conteste, par l’élargissement des marges de liberté, tout en démilitarisant ses pouvoirs au profit des institutions du peuple. Il est vrai que la tentation extravagante que lui procure le Sahara marocain, depuis des décennies, en mettant en place une structure fictive en vue de pérenniser la déstabilisation qui permettrait l’assouvissement de ses suprématies aveugles, demeure un véritable frein à l’essor régional.

Nonobstant, on est tenté d’avancer que, tôt ou tard, les galonnés algériens finiraient par se rendre à l’évidence devant une dynamique populaire agissante et un redéploiement des unions régionales ramassées en face des enjeux économiques et financiers. Naturellement, la justesse de la proposition d’autonomie dans les provinces du sud sous la souveraineté marocaine, plébiscitée par la communauté internationale, vient aussi mettre du piment dans cette équation en direction d’une éventuelle dissuasion de l’Autorité d’Alger.

Top