L’accord agricole-Maroc-UE franchit un nouveau pas

C’est la dernière ligne droite pour l’accord agricole Maroc-Union européenne au sein du parlement européen.

La commission du commerce international du parlement européen l’a adopté, lundi soir, à une écrasante majorité (25 voix pour et 9 contre). Mais le processus n’a pas été de tout repos, du moins pour l’eurodéputée,  Patricia Lalonde, accusée de conflit d’intérêt. La députée européenne de France a été contrainte de déposer sa démission de son poste de rapporteur de la commission du commerce international, chargée du dossier de l’accord UE-Maroc au sein du parlement européen.

En tout cas, cette adoption au niveau de cette commission constitue l’ultime étape au niveau des commissions permanentes du parlement européen avant l’adoption finale en session printanière. Ensuite, l’accord devrait atterrir au parlement marocain en janvier prochain. Il est à rappeler que nos parlementaires n’ont pas attendu l’aval des députés européens pour entamer le débat sur cet accord. En septembre dernier, une réunion a été tenue au sein de la commission des affaires étrangère de la chambre des représentants pour examiner ce dossier.

Certains députés avaient émis des réserves sur la contrepartie annuelle de l’accord, considérant que la contrepartie fixée ne reflète pas le bénéfice substantiel tiré par la flotte européenne. Ils s’accordent toutefois sur le fait que cet accord constitue en soi une grande avancée dans la mesure où il étend les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche en provenance des provinces du sud.

D’autant plus que les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées ont été renforcés. En effet, les populations du Sud bénéficieront de plus d’avantages socio-économiques découlant de l’accord, notamment en termes d’infrastructures, de services sociaux de base, de création d’entreprises, de formation professionnelle, de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche. 75% de l’impact socioéconomique profitent aux provinces du Sud.

Les efforts déployés par Rabat en faveur de cette région ont été salués par l’eurodéputée Patricia Lalonde, qui avait toutefois introduit dans son rapport élaboré à l’issue de sa visite au Maroc, une recommandation destiné à renforcer la traçabilité des produits issus des provinces du sud.

Dans un communiqué, parvenu lundi à Al Bayane, Abderrahim Atmoun président de la commission parlementaire ‎mixte Maroc-UE, du côté marocain a souligné que ce vote entend marquer d’une part une nouvelle étape dans le rapprochement ‎avec ce partenaire privilégié du Maroc qu’est l’UE. Selon lui, l’accord consolide vient également consolider l’importance stratégique croissante du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen, ‎et le modèle de développement politique et économique démocratique que constitue le ‎Royaume par rapport aux autres pays de l’Afrique du nord et du monde arabe.

Hajar Benezha‎

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