L’adhésion du Maroc à la CEDEAO boostera l’attractivité de l’Afrique

Un sommet de fonds souverains du monde en 2018 au Maroc

Le sommet annuel du CROSAPF se tiendra au Maroc l’année prochaine. Le fonds souverain marocain, Ithmar Capital, élu la semaine dernière à Marrakech à la présidence de ce groupement de co-investissement pour les fonds souverains, stratégiques et de pension, créé en 2014, a accueilli à Marrakech la réunion de son comité de travail. Cette réunion organisée par Ithmar Capital et le fonds souverain coréen, Korea Investment Corporation (KIC) avec la participation de plusieurs fonds souverains internationaux.

En 2018, le sommet annuel du CROSAPF rassemblera au Maroc les plus grands décideurs au niveau de la finance mondiale. Ce sera la première fois que ce sommet annuel se délocalise en Afrique. Par ailleurs, les participants à ce comité de travail tenu à Marrakech,ont mis l’accent sur l’importance de l’investissement en Afrique et l’intérêt que représente l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

Ce dernier point fait d’ailleurs l’unanimité au sein du microcosme des économistes et des analystes qui le considèrent comme un évènement qui va révolutionner les relations entre l’Afrique de l’ouest et le reste du monde, notamment l’Europe et la Chine.

Le Maroc et la CEDEAO séduisent les ZinsZins

Le sommet annuel du CROSAPF se tiendra au Maroc l’année prochaine. Le fonds souverain marocain, Ithmar Capital, élu, la semaine dernière à Marrakech, à la présidence de ce groupement de co-investissement pour les fonds souverains, stratégiques et de pension, créé en 2014, a accueilli à Marrakech la réunion de son comité de travail organisé par Ithmar Capital et le fonds souverain coréen, Korea Investment Corporation (KIC) avec la participation de plusieurs fonds souverains internationaux, notamment de la Russie (RDIF), d’Azerbaïdjan (SOFAZ), de la Malaisie (Khazanah Nasional), de la Corée (KIC), de la France (BPI et CDCI), du Sultanat d’Oman (SGRF) ainsi que de l’Investment Corporation of Dubai (ICD) qui organisera cette année le sommet annuel du CROSAPF à Dubai.

En 2018, le sommet annuel du CROSAPF rassemblera  au Maroc les plus grands décideurs au niveau de la finance mondiale. Ce sera la première fois que ce sommet annuel se délocalise en Afrique.

Par ailleurs, les participants à ce comité de travail tenu à Marrakech,ont mis l’accent sur l’importance de l’investissement en Afrique et l’intérêt que représente l’adhésion du Maroc à la CEDEAO. Ce dernier point fait d’ailleurs l’unanimité au sein du microcosme des économistes et des analystes qui le considèrent comme un évènement qui va révolutionner les relations entre l’Afrique de l’ouest et le reste du monde, notamment l’Europe et la Chine. Cette reconnaissance pour le dynamisme du Royaume tombe à point nommé puisqu’il met en relief l’importance de l’investissement responsable et du développement durable dont le Maroc est champion grâce notamment à la méga station solaire Noor.

Les défis du Co-investissement

La réunion plénière de ce comité de travail a traité des tendances mondiales de l’investissement ainsi que des opportunités et défis de co-investissement. Elle a également axé ses travaux sur l’attractivité de l’investissement en Afrique, en droite ligne de la logique de la coopération Sud-Sud prônée par le Roi Mohammed VI, souligne un communiqué du Fonds marocain.

Les débats sur l’Afrique ont été marqués par la participation de plusieurs institutions africaines, notamment les fonds souverains du Sénégal (Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques), du Gabon, (Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques), du Rwanda, (Agaciro Development Fund) ainsi que du Nigeria (Nigeria Sovereign Investment Authority).

Cet évènement a également vu la participation des principaux acteurs économiques marocains permettant ainsi leur mise en relation avec des investisseurs institutionnels internationaux.

De nombreux speakers ont souligné l’intérêt que représente l’adhésion du Maroc à la Cedeao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), qui, avec un PIB de près de 680 milliards de dollars est la 20e puissance économique du monde.

L’adhésion du Maroc propulsera la CEDEAO

au rang du 20e bloc économique mondial

Le Maroc a pris tout le monde au dépourvu en décidant d’adresser, le 24 février 2017, une demande officielle à la présidente de la Cedeao pour intégrer l’organisation ouest-africaine. Surfant sur une vague de performances économiques solides et continues et jouissant d’une stabilité politique exceptionnelle, le Royaume gère son retour au sein de sa famille africaine sous le prisme de l’économie et des partenariats public-privé. Une démarche qui séduit au-delà du Continent et attise l’appétit d’investisseurs des quatre coins de la planète. Tout en consolidant ses partenariats avec plusieurs pays africains, Rabat incite les opérateurs privés locaux mais également internationaux à faire confiance dans les potentiels dont regorge la région.

Mais si la présence économique du Maroc est de plus en plus visible dans les pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, des questions se posent quant aux répercussions éventuelles de son entrée au sein de cette communauté économique. La demande du Maroc est positivement accueillie par le monde économique et les milieux d’affaires du continent. Pari gagné pour le Maroc qui a réussi à susciter l’enthousiasme de plusieurs opérateurs africains notamment.

Dans une déclaration à RFI, Zeinabou Dan Baba, Directrice générale de la CBAO, filiale d’Attijariwafa au Niger, estime que «sur le plan financier, les Marocains apportent l’expertise, les capitaux à la région et sur le plan industriel, c’est un échange de compétences. Ce qui ne se passe pas avec d’autres pays». Du côté des officiels ivoiriens, c’est sans réserve qu’on accueille le royaume, quitte à modifier les statuts de la Cédéao. C’est ce que pense Siandou Fofana, ministre ivoirien du Tourisme, en visite au Maroc. « Nul doute que les chefs de l’État ratifieront avec enthousiasme, la Cédéao passerait ainsi 20e bloc le plus riche au monde».

En effet, en intégrant la Cedeao, le Maroc s’ouvre non seulement à un marché de plus de 750 millions d’habitants mais pourra également faire bénéficier les pays membres de ses différentes expertises, dans le domaine de l’investissement et des énergies renouvelables, entre autres.

De plus, le Maroc étant considéré par les investisseurs institutionnels internationaux comme hub d’investissement tourné vers l’Afrique, l’entrée du Royaume permettra d’encourager ces derniers à considérer la Cedeao comme un véritable marché commun à très fort potentiel.

C’est en tant que premier investisseur en Afrique de l’Ouest que le Maroc – sur instruction du S.M le Roi Mohamed VI – que le Maroc a officiellement demandé à intégrer la Cédéao, en tant que membre à part entière.

Dans la missive transmise à la présidence, Rabat met en avant les centaines de contrats d’investissements signés avec les pays de la CEDEAO à l’occasion des différentes visites du Souverain dans la région. Les chefs d’État du bloc régional africain statueront sur l’entrée ou non du Maroc en tant qu’État membre lors de leur Conférence prévue au mois de juin prochain au Libéria.

(MAP)

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