Laftit souligne l’importance d’une approche prospective

Gestion des crises et catastrophes naturelles

Les autorités publiques sont passées d’une approche réactive de la gestion des crises et des catastrophes naturelles à une approche prospective basée sur l’observation, la surveillance, la vigilance, le repérage, l’alerte, la sensibilisation et la prévention, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, relevant que cette nouvelle approche a démontré son efficacité, son efficience et son faible coût au niveau des expériences internationales.

En réponse à une question centrale sur la gestion des catastrophes naturelles lors de la session des questions orales à la Chambre des conseillers, M. Laftit a indiqué que les autorités publiques ont pris une série de mesures d’ordre organisationnel, juridique et financier afin de renforcer et d’améliorer l’intervention publique face aux catastrophes naturelles à travers une gestion proactive.
Les autorités publiques sont conscientes de la nécessité d’adopter des mécanismes d’intervention efficaces dans le domaine de l’atténuation des effets de ces catastrophes afin de protéger les vies, les biens et les activités économiques de leurs conséquences désastreuses, a-t-il enchaîné.
Dans cette perspective, ajoute le ministre, le gouvernement a mis en place le Programme de gestion intégrée des risques des catastrophes naturelles et de la résilience, qui comprend trois axes fondamentaux dont le premier porte sur l’amélioration du cadre institutionnel de gestion des risques naturels et le renforcement des capacités, alors que le deuxième vise à stimuler l’investissement dans des projets de prévention destinés à réduire les effets des catastrophes naturelles.

Le troisième axe s’assigne pour objectif d’améliorer les opérations de financement et d’assurance face aux risques liés aux catastrophes naturelles, a-t-il noté.
S’arrêtant sur le premier axe de ce programme, le responsable a rappelé qu’il a permis d’adopter la Stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles à l’horizon 2030, qui vise à atteindre deux objectifs fondamentaux, à savoir la réduction des effets des catastrophes naturelles et le renforcement des capacités de résilience des citoyens et des institutions, tout en contribuant à la réalisation d’un développement territorial durable et global pour toutes les couches de la société, en particulier les catégories vulnérables et celles exposées à ce type de risque.

Selon le ministre, il a également permis la création d’une Direction de la gestion des risques naturels, qui s’est vu confier la mission de coordination entre tous les acteurs concernés, que ce soit au niveau central ou territorial, pour contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de gestion des risques naturels et des accords internationaux y afférents, la création d’un centre opérationnel de prévision des risques et d’un observatoire national chargé de collecter les données relatives aux risques et les mettre à disposition de toutes les parties prenantes, outre la mise à disposition de guides pour faciliter la gestion des risques au niveau local, couvrant toutes les étapes de la gestion des risques.
S’agissant du deuxième axe, le ministre a indiqué qu’il a permis, de 2015 à fin novembre dernier, de contribuer au financement de plus de 250 projets de prévention des catastrophes naturelles, avec un investissement d’environ 4,11 milliards de dirhams.

Abordant le troisième axe, il a souligné la mise en place du Fonds de solidarité contre les évènements catastrophiques, créé par la Loi n°110-14 instituant un régime de couvertures des conséquences d’évènements catastrophiques, ajoutant que ce fonds consacre un double régime d’indemnisation qui combine un régime d’assurance au profit des victimes disposant de contrats d’assurance, et un régime solidaire au profit des personnes physiques qui ne sont pas pourvues d’une couverture.
Le Royaume continue d’intensifier les efforts pour aller de l’avant afin de relever les différents défis liés à la gestion des crises et des catastrophes naturelles, a-t-il conclu.

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