L’agression bat son plein dans le Souss!

On vient d’apprendre qu’une attaque sordide vient de se produire du côté de la polyclinique d’Agadir. La victime dont quatre malfaiteurs ont cambriolé plus de 15 000 dhs, en plein jour et…mordu à moitié son oreille droite, fait actuellement le tour des réseaux sociaux. Tant d’actes identiques éclatent dans les divers quartiers aussi bien «luxueux» que populaires.

On évoquera encore une fois la question de la violence dont pullule la capitale du Souss et, en particulier, sa banlieue. Il semble bien que les choses aient pris des dimensions assez critiques puisque la délinquance continue de plus belle, un peu partout, à des cadences préoccupantes. Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on apprenne, dans tel ou tel quartier ou artère, qu’un incident a secoué la sécurité des passants.

Cette problématique qui prend aujourd’hui beaucoup d’ampleur, est devenue de plus en plus agaçante, car les plaintes sont fréquentes et fusent de toutes parts, en particulier aux environs de la ville nouvelle où les pickpockets font rage. Dans la périphérie de la ville, on comptera pareillement des cas de criminalité de plus en plus intenses, ainsi que des tentatives de suicide dans nombre de localités, particulièrement dans les rangs des jeunes, en pleine dérive. On déplorera le jeu abject auquel s’adonnent des adolescents malfaiteurs à pieds ou à bords de motos qui surgissent et agressent les piétons dans la rue, notamment les femmes, en les menaçant à l’arme blanche.

Les victimes de ces attaques ignobles ne trouvent généralement leur salut que dans l’abandon de tous leurs biens divers : portables, bracelets, colliers, bagues, argent…Elles doivent s’estimer aussi «heureuses» si leurs bourreaux enragés ne vont pas au-delà de la confiscation du butin pour leur occasionner des écorchures voire des plaies profondes.

Ces pratiques infâmes qui, parfois, se passent au grand jour, sont devenues courantes dans une ville connue, depuis longtemps, pour son statut de havre de paix, de sérénité et de quiétude. Actuellement, un véritable sentiment de malaise et d’inquiétude s’installe dans les milieux de la société, plus spécialement chez les femmes, cible de prédilection des malfrats. On ne peut alors que déprécier énergiquement cette situation alarmante qui suscite une grande sensation de désarroi et de panique. Certes, on réalise parfaitement l’effort considérable que déploient les services de l’ordre pour rétablir la sécurité, à travers les tours de ronde et les campagnes de ratissage. Leur sacrifice est incontestable pour instaurer la sécurité parmi les citoyens et surtout confronter les redoutables contrevenants. Cependant, on ne peut non plus passer sous silence la profusion de ce phénomène qui prend des tournures inquiétantes.

Il est bien évident que les raisons des ruades de ces contingents de scélérats trouvent leur explication dans la montée en flèche des sentiments de frustration et de privation dont sont victimes les jeunes oisifs, désœuvrés et abandonnés à leur sort. Ils vont trouver refuge dans nombre de points noirs de la ville où ils déposent leurs objets volés et s’en acquittent petit à petit, dans les différents marchés des environs, en particulier ceux d’Inezgane où l’animation commerciale prospère. Des unités du service de l’ordre s’en vont déloger les délinquants dans leurs caves, selon les lieux de l’agression et les présentent devant les victimes pour identification.

La situation critique de l’insécurité régnant à brides abattues, ne saurait être minimisée ni ignorée. Il va falloir s’atteler rigoureusement pour la lutte sans merci contre la délinquance, en tentant de satisfaire les besoins vitaux des jeunes, car l’approche répressive n’est pas, en effet, la seule solution dissuasive d’un phénomène social galopant. Il va sans dire également que les services d’ordre se doivent de se doter de tous les moyens nécessaires en termes de ressources humaines et de logistiques, afin qu’ils puissent vaquer à leur mission dans les conditions idéales.

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