L’amont et l’aval, un développement à deux vitesses

L’amont agricole, pose problématique au niveau de la petite agriculture et les différentes filières qui composent cette petite agriculture et touchent un grand nombre  d’agricultures n’affichent  pas toutes la même évolution.

Les cultures sucrières restent le pivot de la chaine et connaissent même des performances à l’international. Néanmoins le développement de tout le secteur reste caractériser par une double vitesse qui met l’amont en situation défavorable par rapport à l’aval de la chaine notamment pour les céréales et les agrumes qui  affichent des difficultés sur toute la chaine et nécessitent une prise en charge sérieuses.

Le Maroc reste le pivot en matière de production de sucre,  de raffinage et d’industrie en Afrique et dans la région MENA. Le Maroc produit la moitié de ses besoins en sucre. Au niveau  du Plan Maroc Vert, la filière sucrière prend le devant sur les autres cultures notamment céréalières et maraichères. Le constat a été fait par un grand opérateur agricole lors de 3éme édition de  la conférence internationale sur le sucre organisée dernièrement à  Casablanca. Cet opérateur, producteur à la fois de canne à sucre et de blé, a d’ailleurs, émit le souhait de voir la Cosumar prendre en charge la filière céréalière qui reste, malheureusement,  le parent pauvre de la petite agriculture et  partant du Plan Maroc Vert.

L’amont agricole, pose problématique au niveau de la petite agriculture.  Notre interlocuteur, estime qu’effectivement depuis la création de la filière sucrière et la création aussi de l’interprofession  et aussi la mise en place d’un contrat programme qui stipule la création d’un équilibre au niveau de toute la chaine de valeurs, la situation a beaucoup évolué.

Il rappel, que la filière a traversé des moments difficiles et a même frôlé le creux de la vague à une certaine période. La betterave était en voie de disparition. A elle seule, la région de Tadla- Beni Mellal comptait 25.000 hectares réservés à cette culture. Cette superficie a été amenée malheureusement à 6 ou 5 hectares. Du coup, l’agriculteur a vu sa production chuter de manière catastophique à cause de la sécheresse et ne pouvait plus couvrir ses charges. Les rendements se sont  réduits pour se situer  à un taux extractif à l’hectare de  5 à 4 tonnes contre 40 tonnes/h  supposés être le seuil de rentabilité nécessaire pour  couvrir son coût de revient, explique cet opérateur.

La betterave, une culture très rentable

Mais avec la restructuration de cette filière sucrière, la  R&D et  le changement de semences qui ont été introduites à cause d’une maladie qui a fait son apparition qui a été difficile à combattre et qui a causé des grandes pertes en matière de betterave (Sida de la betterave). La betterave était en voie de disparaitre. Heureusement, réplique notre interlocuteur on a eu la chance de voir l’Etat transférer le secteur du sucre au secteur privé et on a eu aussi la chance d’avoir un département de tutelle et une profession fédérateurs. Les choses ont évolué et on a vu les rendements se multiplier pour  passer à 8, 10 et 14 tonnes par parcelles et l’ambition est d’aller encore plus loin. D’ailleurs,  aujourd’hui, le rendement par hectare s’élève à 30.000 dirhams et plus. Un revenu proche de celui rapporté par les agrumes il y’ a quelques années.

Aussi , il ne faut oublier  le plan de redressement de la canne à sucre dans la région du Gharb, la seule région, connue par ces cultures qui a amélioré les rendements de manière très satisfaisante.  Aujourd’hui, la moyenne de la superficie consacrée à ces cultures sucrières se situe aux alentours de 50 à 60 milles hectares pour 80.000 milles agriculteurs.  La betterave est une culture très rentable.  L’agriculteur se voit acheter la totalité de sa production et le prix est largement garantit. Plus encore, on lui fournit un encadrement gratuitement. Il faut dire que nous sommes dans un schéma d’agrégation qui nous permet de dire que le développement de la filière sucrière est un cas d’école et de  réussite qui, nous espérons,  va toucher les autres filières notamment céréalières et agrumicoles.  Tout le monde sait que les producteurs souffrent actuellement pour faire écouler leurs marchandises particulièrement les agrumes et les céréales. D’autres filières ont été fortement secouées à savoir la filière du lait. Les prix ne sont pas les mêmes dans toutes les régions.

Heureusement qu’il y a cette filière. Les exploitations  qui font généralement ces trois cultures, a elle seule,  la production sucrière leur permet de sauver la mise grâce notamment au système de subvention qui peuvent aller jusqu’à 100% et à la contribution de l’Etat pour la mise en place du système du goûte à goûte.  Vivement la même prise en charge pour les cultures céréalières et agrumicoles.

Fairouz El Mouden

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