Lancement de deux écosystèmes dans la chimie verte et la chimie organique

Deux écosystèmes concernant la chimie verte et la chimie organique ont été lancés jeudi 17 décembre 2015 à Rabat.

Deux contrats de performances spécifiques à chacune des deux filières, ainsi qu’un contrat de mesures transverses ont été signés par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid El Alamy, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohammed Boussaid et le président de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie, Abdelkbir Moutawakkil.

Ces deux écosystèmes contribueront à la création de 12.430 nouveaux emplois directs et 20.570 emplois indirects, ainsi que de générer un chiffre d’affaires de 14,6 milliards de DH (MMDH) d’ici 2020.

Selon Moulay Hafid El Alamy, ils permettront de générer une valeur ajoutée additionnelle de 3,8 MMDH et un chiffre d’affaires à l’export additionnel de 9,8 MMDH.

L’objectif derrière le lancement de ces écosystèmes est de combler les carences du secteur de la chimie (hors phosphates), notamment le déficit enregistré au niveau des échanges commerciaux, estimé à 24,5 MMDH, l’atomisation de ses activités qui sont assurées principalement par des PME (90 pc des entreprises réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 200 millions de dirhams), ainsi que l’inégale participation de ses entreprises à la création de valeur ajoutée.

Moulay Hafid a fait savoir que ces écosystèmes sont le fruit d’un partenariat public-privé. Il vise à introduire une industrie chimique performante qui s’articule en amont ou en aval autour des activités du secteur.

Ainsi, l’écosystème « chimie verte » qui se trouve en aval du Plan Maroc Vert, englobe 5 filières distinctes, soit Extraits de plantes aromatiques, Extraits de caroube, Colorants naturels, Arômes & fragrances, Cosmétique bio. L’objectif est de permettre à ses acteurs de faire face à la compétitivité et l’irrégularité d’approvisionnement en ressources végétales et à la dépendance vis-à-vis des importations.

Mohammed Boussaid a déclaré pour sa part que « Ces écosystèmes lancés vont avoir des retombées importantes, notamment en termes de création d’emplois et de baisse du déficit de la balance commerciale».

Quant à la filière «Chimie Organique », elle servira de soutien à l’élimination des différents que connaissent les activités du secteur. Elle aura pour but de développer une production axée sur des biens intermédiaires, des produits de spécialité et de formulation destinés à servir une multitude de marchés applicatifs, dans les 7 filières clés concernées par cet écosystème, à savoir «Résines», «Peintures techniques», «Colles courantes et techniques», «Détergence», «Cosmétiques Marques De Distribution (MDD) & Bas Prix (LowCost)», «Produits d’efficacité énergétique à base organique», «Phytosanitaires».

Pour ce qui est de l’accompagnement, les acteurs des écosystèmes bénéficieront d’un taux variant entre 15 % et 30 % du montant global investi. Des facilités au niveau du prix d’acquisition du foncier sont au programme, notamment 39,6 hectares et 60 hectares réservés spécialement à la chimie organique et la chimie verte.

Cet accompagnement vise aussi à offrir une formation au profit 12.430 futurs emplois directs générés par le secteur de la chimie à l’horizon 2020, ainsi qu’une facilité d’accès au financement bancaire, à travers une offre dédiée aux financements d’investissement et d’exploitation et l’accompagnement des industriels pour la signature de conventions avec la avec la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR) en vue de leur faciliter l’accès à la recherche et développement.

Abdellah Ouardirhi

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