L’art de bâtir et de vivre!

C’est hier que s’est ouverte à la prestigieuse foire de la capitale économique la 16ème édition du Salon International du Bâtiment (SIB).  Sous le mot d’ordre central «Vers un espace urbain durable et cohérent», cet événement d’envergure qui convie plus de 45 pays et draine, durant presque une semaine, plus de 200 000 visiteurs, vise, entre autres, à impliquer tous les intervenants du secteur, aussi bien les décideurs et opérateurs à contribuer à la diminution du réchauffement du climat, en application de l’accord de Paris.

L’occasion de poursuivre le débat national autour d’un phénomène qui se range parmi les préoccupations majeures de la ville contemporaine. Doter la ville des conditions fondamentales d’une vie décente et d’un cadre agréable, lui assurer des infrastructures de base et des équipements sociaux de qualité,garantir les cohérences et les équilibres requis, cerner les prolongements d’une croissance urbaine accentuée et bâtarde, telles sont, notamment, les exigences essentielles de cette activité universelle.

En fait, il s’agira d’une nouvelle conception qui balise et globalise les choix politiques en direction de la restructuration des espaces urbains, car il n’est plus question de construire n’importe comment et édifier n’importe où. L’habitat n’est pas tout simplement où loger, mais surtout où vivre et s’épanouir. L’enjeu n’est plus, en conséquence, une équation purement technique, mise entre les mains des promoteurs immobiliers et des professionnels du béton.

Il est donc question, tout d’abord, de situer cette innovation judicieuse dans un contexte fondamentalement humain, dans la mesure où les populations ont perdu confiance des institutions. Il serait loisible, dans ce sens, de tendre des passerelles de réconciliation parmi les citoyens, en quête de recouvrement de ces droits les plus élémentaires, notamment le droit à la ville. Ensuite, partant de cette assise de fond, il s’avère impérieux de recouvrer le sentiment d’appartenance à la ville.

Le troisième atout n’est autre que la  notion de la ville productive. Au fait, plusieurs villes s’effilochent devant les contraintes et les insuffisances, puisqu’incapables de subsister, à travers des unités de productivité, pouvant assurer des revenus pérennes. La manière avec laquelle sont montées des zones industrielles ne saurait jouer ce rôle vital, car on a tendance à créer des distances entre les agglomérations urbaines et les lieux de travail, en l’absence des moyens de transport. On élaborera ensemble la politique de la ville du pays, sans trop se fier aux expériences des villes du monde. Celle du Maroc renferme des spécificités qu’il va falloir prendre en compte. La problématique est complexe et nécessite des années d’édification.

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