L’assurance avicole et les circuits de distribution au menu

Les opérateurs avicoles, tous secteurs confondus, ont été nombreux à venir assister à la réunion tenue, mardi dernier, avec leur ministre de tutelle. Au menu, une série de questions qui touchent directement l’activité avicole, de la stricte application de la loi 49/99 à l’amélioration des conditions de transport et de commercialisation en passant par la lutte contre les tueries traditionnelles et la mise en place d’un délai de paiement spécifique au secteur et au reclassement des éleveurs de volailles dans le statut agricole.

La réunion habituelle de concertation de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur  Avicole (FISA) avec Aziz Akhannouch, son SG, le directeur de l’ONSSA, celui de la DDFP et de la Mamda  a permis de faire le point sur la situation du secteur et sur les actions à mener pour développer et moderniser le secteur davantage. Un communiqué de la Fédération insiste sur l’application stricte de la loi 49/99. La fédération veut améliorer les conditions de transport, de commercialisation et de distribution des produits avicoles. Les professionnels du secteur proposent que les volailles vivantes soient transportées dans des cageots métalliques ou en plastique.

L’éradication des tueries traditionnelles (Ryachates) et leur transformation en points de vente et de distribution adaptés et modernes est vivement souhaitée. L’idée renvoie au soutien de «la transformation de celles existantes en unités d’abattage de proximité ou en points de vente des viandes issues des abattoirs industriels et ce, dans le cadre du soutien financier au niveau du contrat programme relatif au développement des industries agro-alimentaires à hauteur de 30.000 dhs pour 2300 points de vente de volailles», indique le communiqué. L’ONSSA est invité à coordonner avec les départements concernés dans ce sens. Il est question aussi  de respecter la procédure de traçabilité des fientes de volailles de manière à contrôler leur utilisation depuis la ferme jusqu’au destinataire final.

La Fisa a, par ailleurs, recommandé le reclassement des éleveurs de volailles dans le statut agricole dans le prochain budget 2019. Il est aussi question de la récupération de la TVA non apparente sur les prix des œufs de consommation et la création d’une nomenclature douanière spécifique aux œufs SPF.  D’autres propositions renvoient à la mise en place d’un délai de paiement spécifique au secteur avicole au regard de la loi 49-15.  Une autre requête de la FISA traite de l’instauration de prélèvements sur les intrants du secteur avicole dans le cadre de la loi 03-12. L’activation de ces prélèvements devrait, selon Akhannouch, permettre «à la Fédération de disposer de moyens financiers pour mener à bien ses programmes d’activité en faveur du secteur avicole».

Aussi,  la mise en place d’une assurance avicole avec la Mamda, couvrant les pertes liées aux risques aviaires reste à l’ordre du jour. Le produit assuré devrait être mis en place courant ce trimestre.

Fairouz El Mouden

Les productions avicoles ont enregistré à fin 2017 une évolution notable, largement en avance par rapport à celle prévue dans le contrat programme à l’horizon 2020 à hauteur de 77% et 88% respectivement pour les viandes de volailles et des œufs de consommation. Ces productions assurent un taux de couverture de 100% des besoins du marché, confirme la  Fisa.

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