Le cèdre de l’Atlas intègre le réseau mondial des réserves de biosphère

Le cèdre de l’Atlas marocain vient de rejoindre le réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO. Le Royaume compte désormais quatre sites inscrits au programme «Man and the Biosphere» (MAB) de l’organisation onusienne lancé au début des années 70 dans l’optique d’améliorer les relations entre l’Homme et son environnement.

Après la réserve de biosphère de l’arganeraie (1998), l’oasis du sud marocain (2000), l’intercontinentale de la Méditerranée (2006), c’est au tour du cèdre de l’Atlas, un arbre majestueux localisé au centre du massif de l’Atlas, de faire partie des 669 réserves que compte désormais ce réseau. Samedi dernier, le conseil international du programme MAB constitué de 34 Etats membres de l’UNESCO, réuni à Lima au Pérou a ajouté 20 nouveaux sites au réseau mondial de biosphère, parmi lesquels le cèdre de l’Atlas. Il s’agit en effet d’une reconnaissance d’une zone modèle et d’excellence qui concilie la conservation de la biodiversité et le développement durable.

En effet, pour intégrer le réseau mondial de biosphère, le territoire qui postule devrait présenter une haute valeur écologique. Sa candidature devrait également être soutenue et acceptée par plusieurs acteurs. La réserve de cèdre de l’Atlas concentre aujourd’hui près de 75% de la population mondiale de cet arbre, soit approximativement 133 3000 hectares dans les zones humides (Rif occidental, Moyen-Atlas et Haut-Atlas oriental), souligne le communiqué de l’UNESCO. Il s’agit d’un arbre pouvant atteindre jusqu’à 3700 mètres. En termes de développement durable, souligne l’UNESCO, l’arbre offre aux habitants de la région des ressources en eau d’une importance vitale. Il est également reconnu pour ses propriétés thérapeutiques. L’huile essentielle du cèdre de l’Atlas serait employée dans le traitement de plusieurs troubles et affections, notamment les troubles du sommeil, le stress, le surmenage, la tension nerveuse, la tristesse, les infections vénériennes…

Dans son aire naturelle, le cèdre de l’Atlas que l’on retrouve au Maroc et également en Algérie, a été considérée comme en danger par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la conservation de la nature. En intégrant le réseau mondial de biosphère, le site sera classé dans l’un des trois types de zones, à savoir les «aires centrales» ayant pour fonction la protection de la nature, les «zones tampon» liés au développement durable et la conduite d’activités compatibles avec les principes écologiques. La 3e catégorie ou  «zones de transition» ou de «coopération» concernent les réserves qui se prêtent à diverses activités.

Lors de la réunion de Lima, ce sont 20 nouveaux sites qui ont été ajoutés au réseau mondial de réserves de biosphère. Par ailleurs, le conseil international de l’UNESCO a procédé à 10 extensions de réserves de biosphère. Le réseau comprend actuellement 669 sites dont 16 transfrontaliers, répartis dans 120 pays. On en compte 67 dans 28 pays d’Afrique et 28 dans 11 pays arabes.

Danielle Engolo

C’est en 1998 que la première Réserve de Biosphère au Maroc a vu le jour. En effet, la réserve de biosphère de l’arganeraie a été établie dans la région de l’Arganier, au Sud-ouest du Maroc, où elle s’étend sur environ 2,5 millions d’hectares. Elle couvre les provinces et préfectures d’Agadir Ida Outanane, Inzeguane Aït Melloul, Chtouka Aït Baha, Taroudant, Tiznit et Essaouira.

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