Le cinéma d’animation en 3D à Meknès

pendant 6 jours dans le monde des merveilles des tout petits, mais cette année  avec des images en relief 3D.

Le FICAM et la petite poupée Aicha ont fait du chemin pendant ces 13 années, en évoluant vers la 3D ; a déclaré Mardochée Devico, président de la fondation Aïcha. Avec cette technologie de pointe, une 1re dans la ville de Meknès, tout est orchestré pour faire rayonner encore la capitale ismaélienne cette année, lui donner un «emblème international» et surtout «contribuer à l’émergence de jeunes talents marocains dans l’industrie du cinéma d’animation».

Dans une intervention bien étoffée, le directeur artistique du FICAM, Mohamed Beyoud, a délivré le menu déroulant de la programmation de cette année, en insistant davantage sur les nouveautés de cette 13e édition. Dans le cadre de la 13e édition, le FICAM rendra un hommage au Canada, notamment à l’Office national du film du Canada en tant que «l’un des grands laboratoires de création du monde». A cet effet, le FICAM célébrera le centenaire de l’anniversaire de Norman McLaren, une des grandes figures du cinéma d’animation, en projetant un de ses courts métrages, en prélude à chaque projection.

Au plaisir des tout petits, le FICAM projettera une grande variété de films d’animation «minutieusement choisis et avec accompagnement pédagogique», d’après le directeur artistique du festival. Dans le cadre de l’émergence et de l’accompagnement des jeunes talents  marocains, le FICAM tiendra des masterclass, cartes blanches et ateliers présidés, notamment par Eric Goldberg de Disney, Steven Woloshen, Amine Beckoury (vainqueur du meilleur court métrage au FICAM 2008) au profit de 70 étudiants issus des écoles et instituts de cinéma du Maroc et des étudiants libanais de l’académie libanaise de beaux arts de Beyrouth. Cette 13e édition sera également marquée par la 1re édition de la compétition internationale de longs métrages, avec un jury junior constitué d’élèves issus du lycée Paul Valéry de Meknès et du lycée qualifiant Moulay Ismail. Pour la 5e fois, le FICAM organisera également la compétition internationale de court-métrage d’animation courts compét’.

Organisé par la fondation Aïcha et l’institut français de Meknès, le FICAM fut créé en 2001. Au fil des années, cet évènement s’est étoffé tant au niveau de la programmation que du rayonnement. De 8 films projetés en 2001, le FICAM projettera en 2014 une grande variété de films. Selon Widad Chraïbi, secrétaire générale de la fondation Aïcha, le festival a accueilli, en 2013, 7500 à 8000 élèves de Meknès, sans compter ceux des autres villes. Un budget de 2,5 millions de dirhams est consacré à cet événement, comme le révèle le président de la fondation Aïcha.

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Mohamed Beyoud, directeur artistique du Festival

Le FICAM insiste beaucoup sur la formation

Quelles seront les nouveautés de la 13ème édition du FICAM?

Comme nous le disions au cours de la conférence de presse, parmi les nouveautés du FICAM  cette année, figure l’ouverture du théâtre de l’institut français de Meknès numérisé, équipé en images de relief  qui permet d’étoffer la programmation  en films d’animation en relief, notamment en 3D.  Ce qui est une 1ère dans la ville de Meknès. Par ailleurs, en matière de programmation, nous accueillons le Canada qui est une grande école en matière de cinéma d’animation d’auteurs dans le monde ainsi que d’autres réalisateurs et animateurs qui viennent d’un peu partout dans le monde. Certains viennent des Etats –Unis comme Eric Goldberg qui est réalisateur et animateur aux  studios Disney, Jean-Pierre Lemouland qui est un pionnier du cinéma d’animation en Grande Bretagne. Certains professionnels viennent du Liban, comme Neyla Majdalani ; du Burkina Faso, comme Gaston Kaboré, d’Afrique du Sud ; comme Anthony Silverston. Il y’aura également des étudiants qui viendront se former au cinéma d’animation dans nos différents ateliers.

Quelle a été la contribution du FICAM dans le développement du cinéma d’animation au Maroc?

Le FICAM insiste beaucoup sur la formation. Pour que le cinéma émerge, il faudra d’abord former les étudiants ou les jeunes professionnels à l’écriture, aux scénarios et aussi à des métiers comme le story-board. Nous avons des ateliers dans ce sens et également des professionnels qui viennent former ces jeunes. Il faut dire qu’avant le FICAM, on ne parlait pas vraiment de cinéma d’animation au Maroc. Le festival a permis aux jeunes de se rendre compte qu’il y’a un évènement culturel d’une grande envergure où ils peuvent venir se former, montrer leur travail, mais surtout se constituer une culture cinématographique, bien au-delà même du cinéma d’animation.

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