Le cinéma et la littérature en fête à Agadir

La première édition du festival universitaire international du cinéma et de la littérature se déroule cette année du 18 au 20 mai à Agadir. Nous avons rencontré son directeur pour un premier éclairage. Qu’est-ce que vous  pourrirez nous dire sur la genèse de cette manifestation? (les principes les finalités, les objectifs).

L’idée du festival nous est venue d’un double amour, des livres et des films. J’ai toujours été impressionné par le nombre de plus en croissant des adaptations cinématographiques qui voient le jour ailleurs dans le monde d’une part, et très frustré du personnage très faibles des films portés à l’écran chez nous au Maroc d’autre part. Ceci s’est encore consolidé chez moi quand j’ai commencé à préparer une thèse de doctorat sur ce sujet des relations entre la littérature et le cinéma.

Et venant du monde universitaire marocain, je sens le manque de volonté de lecture de plus en plus flagrant chez nos jeunes qui se tournent de plus en plus vers le monde des images et des sons.

Tout cela m’a poussé à réfléchir sur des possibilités de trouver une assise où les deux modes de productions mais aussi de réception puissent cohabiter.

Et c’est de là où nous est venue cette idée d’organiser un festival exclusivement consacré aux productions des jeunes étudiants inspirées des littératures.

Quelles sont les grandes lignes du programme de cette édition?

Les grandes lignes du programme de cette édition sont très variées. D’un côté, il y a la compétition officielle de plus de 28films venus d’une vingtaine de pays. Il y a aussi la signature des livres par Monsieur Mohammed Bakrim et moi-même, et qui sont consacrés à deux grandes figures du cinéma marocain qui sont Abdelkader Lagtaa et Hamid Bénani. Il y aura aussi un master class qui sera dispensé par M. Guy Chapouilliié qui a fondé la grande école du cinéma et de l’audiovisuel de Toulouse et qui portera sur la formation pour un cinéma de qualité. Sans oublier le colloque international qui sera organisé à la faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir, avec la participation d’une douzaine de chercheurs marocains et étrangers sur les relations entre le cinéma et les différents genres artistiques.

Comment vous avez mené la sélection des films en compétition?

Il faut vous avouer qu’au début, on avait peur qu’il n y aie pas beaucoup d’enthousiasme à ce concept festivalier. Mais qu’elle était grande notre surprise quand on a commencé à recevoir des demandes de participation par dizaines. On était obligé de faire une sélection rigoureuse pour que cette première édition du festival soit aussi élevée académiquement que cinématographiquement.

Entretien réalisé par M.B

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