Le coma d’un COM !

Les olympiades de Rio ont baissé le rideau, le week end dernier. Notre pays a fait partie de ce rassemblement planétaire, sans y faire bonne impression.

Hormis une seule médaille de bronze, glanée par le pugiliste Rabii, champion du monde en titre, le bilan de cette participation est dramatique. Le peuple marocain aura beaucoup souffert de ce fiasco qui assène un cuisant revers à la fierté nationale que certains exploits antérieurs avaient si bien choyée, du temps de Nawal, Aouita, El Guerrouj, Skah, Achik…

A qui incombe cet insuccès humiliant qui n’a fait que durer, ces derniers temps, dans les temples olympiens ? Les acteurs directs qui prennent part aux diverses compétitions de ce prestigieux rendez-vous, ont beau suer et trimer, il semble fort bien que leurs efforts ne paient plus. Les responsables des groupes, au niveau des fédérations ne font que cumuler les déboires, au fil des ans. Le redressement du sport national, toutes filières confondues, met du temps à prendre forme, alors que des nations du Golf qui étaient, il y a juste  quelques années, méconnues sur la scène sportive mondiale, parviennent, aujourd’hui, à rivaliser avec les ténors et à décrocher le métal brillant.

Pendant ce temps, le Maroc qui avait constitué le porte-fanion arabo-africain dans certaines courses de fond, broyait du pain noir, dénonçant ainsi une politique sportive marocaine défaillante. Au moment où le Maroc avance à grands pas, dans le domaine des grands travaux, y compris les infrastructures sportives de haut standing, notamment les stades de football, les salles omnisports, les installations tous azimuts…les performances aussi bien collectives qu’individuelles continuent à faire défaut.

Le fonctionnement sportif national ne marche pas, en termes de gouvernance, d’accompagnement et de stratégie. Les responsables de toutes ces opérations de gestion et de création donnent bien l’impression qu’ils sont dans l’incapacité de faire avancer les choses. Le Comité Olympique Marocain (COM) qui occupe ce poste à l’éternité, devra présenter sa démission, comme le font ses homologues, dans toutes les entités démocratiques du monde entier, sauf dans les républiques bananières militaristes où l’accaparement des sièges est éternel. Notre pays ne l’est pas, il est un royaume qui s’engage résolument dans la démocratie et celle-ci veut que celui qui échoue dans son plan d’action cède sa place à l’autre, après suffrage électif sain et transparent.

Chez nous, le COM est désigné à vie et ses déboires ne sont ni interpellés ni rectifiés encore moins sanctionnés. Le Maroc, sous la nouvelle Constitution et selon la dynamique ambiante, ne devrait plus tolérer ce naufrage sportif, à cause d’un COM qui se trouve éternellement dans un état comateux. C’est inadmissible ! La dignité de toute une Nation s’en trouve cruellement affectée…

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