La saison estivale s’annonce si palpitante, au grand bonheur des tous les opérateurs touristiques : les hôteliers, les voyagistes, les restaurateurs, les bazaristes et autres, depuis que notre pays a réouvert l’espace céleste. Ces professionnels qui ont vécu de tristes moments de cauchemar, pendant plus de quinze mois d’affilée, se mettent à dépoussiérer leurs produits en longue hibernation de marmotte.

Après l’impulsion incitatrice lancée par le Souverain, relative au credo baissier du dispositif tarifaire au transport aérien et maritime, suivi également de la réduction de 50% du ferroviaire, l’accueil aux structures hôtelières enchaîne avec le même esprit solidaire à l’adresse des MRE qui affluent en trombe sur les régions du territoire national. L’opération « Welcom Back », mise en avant par l’ONMT au bel aéroport de la cité ocre est en passe de se ragaillardir les esprits pour une reprise à la fois prudente et tonitruante. L’assaut fulgurant auquel est soumis, à présent le sol national dépasse toutes les prévisions, en vertu de ces motivations substantielles en faveur de nos compatriotes dont les contraintes pandémiques ont fortement empoigné la nostalgie du bercail. Au-delà de son caractère purement émotionnel, le retour à la patrie de millions de marocains du monde incarne, à point nommé, la relance du secteur, en préparation de la saison hivernale qui s’en suivra, avec plutôt des visiteurs de divers marchés émetteurs de la planète. On retiendra au passage, que la mobilisation de toutes les composantes du tourisme, institutionnel,  promoteur et associatif, finit toujours par payer, surtout quand le devoir national, mis pleinement à rude épreuve, s’y mêle à souhait.

Cette fois encore, la sollicitude paternelle du Monarque envers les RME et, partant, le tourisme national, a ravivé  aussi bien le sentiment d’appartenance à la mère-patrie que le redressement du tourisme, cruellement affecté et endolori par la crise virale. C’est dire combien il est loisible que l’implication Royale effective dans l’essor du domaine, comme nous l’avons réitéré à maintes reprises, soit vivement souhaitée, tel que concrétisée dans d’autres secteurs vitaux, notamment les énergies renouvelables, l’industrie de l’automobile, les grands chantiers… Il est déplorable que, jusqu’ici, la stratégie du tourisme capitule, au fil des ans, depuis le fiasco du plan azur aux divers échecs en termes de gouvernance et de créativité. Notre pays renferme un potentiel énorme en matière de Produit, de Naturel, de Compétence, de Stabilité, de Sécurité et d’Infrastructures. Il est vraiment insensé de s’en trouver avec des miettes en ce qui concerne les arrivées et nuitées dans nos destinations, pourtant très prisées dans le monde entier. Il y a certainement anguille sous roche sur ce dilemme à en découdre les soubassements. Seule, l’entrée en lice de Sa Majesté dans ce secteur névralgique et porteur, mais vachement déficitaire, serait à même de mettre de l’ordre, de la rigueur, du sérieux, de l’intégrité, de  l’équité et du savoir-faire dans tous ses segments.