Le cri maghrébin!

Cette 32ème édition de la CAN dans le pays des Pharaons aura brillé dans doute, par la qualité du spectacle des nations en compétions, la justesse de l’arbitrage en lice et l’engouement des concurrents à faire honneur à leurs patries respectives.

Mais, au-delà de toutes ces particularités qui font plaisir, en dépit des conditions climatiques ardues, on aura également noté, non sans réjouissance non plus, ce sursaut magistral manifesté par le public des trois communautés maghrébines en présence, arborant, côte à côte, leurs fanions mutuels, brandissant des propos de communion et semant des accolades en allégresse.

Des images spontanées de haute teneur fraternelle qui jalonnent les stades égyptiens et qui retiennent en haleine les peuples maghrébins assoiffés de ces moments de liesse commune.

«Khawa, Khawa!» fut, de bout en bout, un slogan fort qui résonne dans les cœurs de ces contrées voisines que ni les basses frontières ni les conflits intestins n’ont pu entraver. C’est dire combien les peuples du voisinage, notamment ceux  du Maroc et d’Algérie, se sentent l’envie innée de se fraterniser à merveille, en s’insurgeant contre l’entêtement de la junte du voisin de l’est.

Un signe de symbiose envoûtant qui laisse pantois tout un chacun, aussi bien dans l’enceinte de l’arène sportive que devant les petits écrans. Mais aussi, un appel ardent aux décideurs de revoir leur décision fantoche de verrouiller les passages terrestres.

Encore une fois, les peuples maghrébins auront assené une leçon pédantesque aux responsables. Comme quoi, il n’y a pas plus authentique que la volonté du peuple, loin de voracité aveuglante et de calcul hégémonique sans lendemain. Les peuples maghrébins, de par leur histoire et leur dessein commun, aspirent à la paix et la quiétude, dans un entourage plutôt sulfurique. Il n’y aura donc pas d’issue pour les entités cloisonnées et cadenassées.

Si les peuples maghrébins crient, haut et fort, leur soif de s’unir, au cœur d’une manifestation sportive en Afrique, c’est que leur cri de cœur avait raison de mesurer l’ampleur et l’acuité de l’étape actuelle où l’union fait la force des pays environnants.

Cette symbolique qui surgit aujourd’hui des stades égyptiens fait sitôt tâche d’huile dans les pays de la région et fait circuler une vive chaleur de mutualisme, notamment aux uniques et seules frontières encore fermées dans le monde (de Oujda à Saïdia où la fête a battu son plein), qui donne certainement à réfléchir aux décideurs.

Les peuples maghrébins ont mis manifestement de l’entrain dans les bureaux respectifs pour des lendemains meilleurs.  La communion réciproque se perpétue désormais sur tous les réseaux sociaux pour dissuader les récalcitrants!

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