Le jeu et l’enjeu des élections législatives

A moins d’un mois du scrutin du 7 octobre, la classe politique marocaine s’active, d’arrachepied, pour être fin prête au rendez-vous attendu. En dépit de la succession de nombreux d’événements que vivent les populations, depuis le mois du carême, les partis se mettent à pied d’œuvre pour se préparer au mieux à cette épreuve.

Encore une fois, les électeurs et les électrices auront à choisir telle ou telle liste, tout en s’appuyant sur des tentations diverses, selon la nature et la tradition qui taraudent telle ou telle contrée du royaume.

Tout d’abord, il est essentiel que les Marocaines et les Marocains aillent massivement exprimer leurs voix à travers les urnes. C’est un indicateur décisif qui accroît, sans doute, le degré de conscience et de la démocratie dans un pays émergent, à plusieurs registres.

Il va sans dire, dans ce sens, qu’au sein de larges franges de la société, les sentiments de frustration voire de désappointement semblent affecter tout désir de participation à cette opération votative. Il faut dire que la responsabilité d’indifférence incombe aussi aux manies vaseuses dont font montre certains acteurs politiques durant la campagne électorale, entachée d’immondices.

A ce titre, on conviendra fort bien que ce déficit pédagogique et civique est de nature à hypothéquer, une fois n’est pas coutume, tout l’effort institutionnel que le Maroc a cumulé pendant des décennies d’expérience représentative. A ce propos, il importe de reconnaître que les intentions de certains dépravateurs des élections sont criardes et, de ce fait, on s’attendra à des manœuvres de fausseté criantes, tant que les tentacules du contrôle politique ne lâchent pas prise dans le champ partisan national. On ne permet plus à personne de s’en prendre à cette toile d’araignée tentaculaire qui continue, sans scrupule, d’engouffrer nombre d’entités politiques conquises.

Seules celles qui se montrent insoumises ne cessent de brandir, haut et fort, la torche de l’autonomie partisane, au risque de s’attirer les foudres des ennemis de la démocratie. A coup sûr, les prochaines élections mettront aux prises les antagonistes en jeu.

D’une part, les vrais défendeurs de la démocratie constamment mise en état de fébrilité. D’autre part, les vilains hégémonistes qui n’arrêtent guère de recourir à cette tentative farouche de «monothéiser» la pratique politique et de «subalterner» le reste en simples comparses.

L’enjeu est d’autant plus ardu qu’il met en péril un processus démocratique face au jeu contre-nature imposé à la Nation et ses institutions qui, depuis des lustres, ont perpétuellement fait la force et l’exception d’un royaume pluraliste et novateur.

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