Le lifting raté du Stade d’«honneur»

La déception fut grandelors de ce Classico WAC- ASFAR au titre de la 21e Journée de la Botola Pro Maroc Telecom. Les joueurs ont assuré un beau jeu pour le bonheur de ceux qui ont pu accéder au Stade.

Tous comme les spectateurs d’ailleurs, bien organisés à l’occasion. Tous était à la hauteur de ce Classico et de l’évènement. Nous voyons donc bien que jusque-là, la déception n’a cette fois-ci rien à voir avec le nul (1-1)enregistré par les deux équipes, ni en relation avec le vandalisme. Tout était parfait hormis un seul aspect. Celui qui risquerait d’avorter plus d’une année d’aménagement…avec tout ce qui va avec : l’organisation !

Il faut tout de même le dire, le fameux Complexe Mohammed V, qui, après une annéede travaux, de rénovation et surtout, d’attente, n’a connu presque aucun changement, si ce ne sont des tourniquets auxquels ne manquaient que des stadiers formés et professionnels à même de les faire bien fonctionner, et des vomitoires qui n’ont pu contenir ce premier pèlerinage des supporters après la réouverture, et une pelouse que seul le temps en démontrera la bonne ou la mauvaise qualité.

Dehors, l’atmosphère fut tendue. Les supporters, pourtant munis de leurs billets «authentiques», n’ont pas pu accéder au Stade malgré la mise en place d’un nouveau dispositif électronique pour ce faire.D’où le problème de la gestion des flux à l’entrée comme à la sortie. Un problème qui n’a aucunement été soulevé au Grand Stade de Marrakech, l’expérience de la «Coupe du monde des Clubs» faisant foi. Comme quoi !

Un autre problème à évoquer est celui des poteaux d’éclairage qui sont restés fidèles à leurs places, masquant la vue aux supporters des virages.

En outre, il ne passera pas inaperçu ce mélange de femmes et d’hommes qui se partagent les même files d’attente. Une scène qui ne peut, indéniablement, que rebuter chez les familles l’idée de considérer le terrain comme un havre de sécurité pour une belle sortie de week-end.

Sans parler des toilettes dont l’état piteux justifie tout simplement qu’entre le «vouloir» et le «pouvoir», il y a à remédier à moult déboires.

Cela étant dit,comment pourrions-nous espérer octroyer à un handicapé sa place pour apprécier un match de football !Ni passage leur a été dédié pour faciliter leur faciliter l’accès, ni stadiers pour répondre à leur besoin.

Malheureusement, tout cela n’est que le fruit d’une irresponsabilité qui frôle la honte et qui est loin de refléter l’Histoire du football marocain ni les grands esprits sportifs qui l’ont bâti avant de n’être relâché.

Quand on subit un lifting, il est nécessaire de penser à tout, car un re-lifting n’est toujours pas évident à faire…ni à subir.

Ahmed Mesk

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