Le littoral marocain sous les vagues

«houle de 7 mètres au maximum». Ce sont surtout les réseaux sociaux qui ont relayé le phénomène, avec photo à l’appui. Selon des témoins, les vagues étaient si fortes qu’elles déferlaient avec puissance sur les côtés, débordant, par endroits, les routes littorales.
A Casablanca, la corniche de Aïn Diab a été submergée durant la nuit, et plusieurs restaurants ont subi d’importantes inondations ainsi que des dégâts matériels. Un peu plus au nord, Rabat, la capitale du royaume, n’a pas échappé non plus à cette houle d’une rare intensité: des centaines de roches arrachées des falaises par la puissance des rouleaux ont été projetées à plusieurs mètres du littoral, bloquant la route côtière, rapporte une dépêche de l’AFP. Safi, à environ 200 km au sud-ouest de Casablanca, a fait aussi les frais de cette tempête de mer. Dieu merci, on ne déplore pas de victimes. Pour nombre d’observateurs, cette tempête océanique  a surpris tout le monde,  dans la mesure où «la météo est au beau fixe sur le nord du pays, avec un grand ciel bleu et plus de 20 degrés à Rabat».
Les responsables de la météorologie marocaine minimisent la gravité du phénomène, le qualifiant de «normal» et sans danger pour les populations civiles. Les mêmes services disent que la houle va perdre de son intensité et la mer retrouvera son calme dans les heures qui suivent (au plus tard mardi au soir).
Mais, au-delà de cette épreuve non moins étrange, se pose cette question : le Maroc dispose-t-il d’un système d’alerte. Si oui, qui s’en occupe ? La Météo Maroc  (MM) ? Cette dernière, depuis le départ de Mohamed Bellouchi, est presque coupée du monde réel et des medias. La communication est devenue orpheline. Plus grave, MM est devenue avare en informations, allant même parfois à exiger un abonnement payant pour disposer de l’information météorologique. Depuis quand, nous demandons-nous, un service public est payant ?
Même minime, le phénomène a créé une certaine panique au sein de la population casablancaise, qui s’est réveillé ce mardi matin sous un brouillard épais, qui a duré de longues heures avant de commencer à se dissiper vers le coup de dix heures.
Cela étant, il est urgent d’activer le système d’alerte et de tenir la population marocaine informée des évolutions du «temps» météorologique. La Météo Maroc est plus que jamais interpellée pour prévenir et diffuser l’information de manière régulière, selon la gravité et le risque encouru. Avant qu’il ne soit trop tard.

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