Le livre marocain connaît un essor tout relatif

«Le livre connaît un essor relatif. Toutefois, sa production et sa diffusion restent très limitées. Le ministère de tutelle alloue des aides. Ces aides sont insuffisantes pour la fabrication et la promotion des ouvrages. Mais c’est une période transitoire, j’ose l’espérer.

Les chiffres et sont publiés, les bénéficiaires désignés. Cette transparence est à applaudir», estime l’écrivain des deux romans Pour qu’Allah aime Lou Lou » et « Quand Adam a décidé de vivre ». Par ailleurs, les créateurs et les penseurs, a-t-il  ajouté,  ne sont pas suffisamment visibles dans les médias, notamment audiovisuels. Les prix littéraires n’ont qu’une incidence réduite sur la diffusion des ouvrages primés. Les lecteurs potentiels existent. Mais la lecture est trop faible. «A ce propos, je salue l’initiative des associations culturelles qui œuvrent au quotidien pour encourager la lecture et diffuser la vision et l’imaginaire de nos créateurs et penseurs.  Mais, je ne comprends pas la posture du ministère de l’éducation. Ce département n’accorde qu’une place symbolique au livre dans ses programmes», a-t-il précisé.  Sauf de rares noms, les élèves ne connaissent pas les auteurs marocains ! La chaîne du livre souffre surtout d’un handicap majeur : celui de la distribution. En revanche, certains libraires et jeunes éditeurs tentent de changer la donne en proposant aux lecteurs des ouvrages de qualité formelle et esthétique, répondant ainsi aux standards internationaux. C’est le cas de Virgule Editions, En toutes lettres et Les Colonnes éditions pour ne citer que les plus récentes. Les créateurs et les penseurs doivent aussi se prendre en charge pour aller vers les lecteurs. Ils doivent surtout imposer la question de la culture comme préoccupation nationale. «Je suis persuadé que l’accroissement moral du Marocain et son développement humain passe par la culture», conclut-il.

M.N.Y

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