Le Maroc en CAN à travers l’histoire

1992: Les Lions éliminés au premier tour après 2 matches seulement

Le Maroc s’apprête à assurer sa 17e participation en Coupe d’Afrique des Nations à l’occasion de la 32e édition de la CAN 2019 prévue en Egypte en été prochain. Cap sur les participations du Maroc à travers l’histoire, depuis la création de la CAN en 1957.

Une fois de plus, les Lions de l’Atlas ont subi une élimination prématurée au premier tour de la CAN à l’occasion de leur 7e participation à l’édition 1992 organisée au Sénégal. L’élimination des Lions fut tellement sévère. Les Lions de l’Atlas encaissèrent une défaite et un nul, avec un seul but marqué et deux encaissés en autant de matches seulement au premier tour.

C’était un verdict inattendu pour les Lions qui furent pourtant sensationnels lors de la phase des éliminatoires en réalisant le nécessaire au détriment de 3 adversaires et au terme de 6 matches dans le groupe 3 (aller et retour avec 4 victoires contre 2 défaites). Les Lions avaient pris le meilleur sur le Niger au cumul des scores  (2-0 à Casablanca et défaite à Niamey 1-0) dans les premier et dernier matches de ces éliminatoires. Les Marocains avaient fait la même chose contre la Côte d’Ivoire (victoire à Rabat 3-1 et défaite à Abidjan 2-0) ainsi que la Mauritanie doublement dominée (4-0 à Rabat et 2-0 à Nouakchott).

Ce qui permettait au Maroc de se qualifier en se classant 2e avec 8 points en compagnie de la Côte d’Ivoire en tête du Groupe (10 pts). Le Niger (3e / 6 pts) et la Mauritanie (4e / zéro points) ont été éliminés dans un Groupe à 4 après le forfait du Liberia avant le début de la compétition.

Lors de la phase finale de cette CAN marquée par l’augmentation du nombre de pays participants, 12 au lieu de 8 dans le passé. Les équipes en lice ont été réparties, suite au tirage au sort, sur 4 groupes de 3 pays, chacun pour disputer seulement 2 matches au premier tour au lieu de 3 dans le passé.

Le Groupe A se composait du Kenya, Nigeria et Sénégal. Le Groupe C se composait de l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Congo-Brazzaville. Le Groupe D comprenait l’Égypte, le Ghana et Zambie.

Le Maroc, lui, avait été placé dans le Groupe B, plus ou moins difficile. En commençant par une défaite face au Cameroun (1-0), le Maroc termina sur un nul face au Zaïre (1-1), but insuffisant de Saïd Rokbi dans les derniers moments du match. Ce qui précipita son élimination sévère après avoir terminé dernier du groupe avec un seul point derrière le Zaïre (2 pts) qui accompagna le Cameroun (3 pts) au 2e tour.

Lors des quarts de finale avec 8 équipes qualifiées pour la première fois dans l’histoire de la CAN, le Cameroun avait battu le Sénégal alors que le Zaïre était dominé par le Nigeria sur le même score de (1-0). La Côte d’Ivoire avait fait de même en s’offrant la Zambie (1-0 aux prolongations) au moment où le Ghana prenait le meilleur sur le Nigeria (2-1).

En demi-finales, le Ghana allait enchainer en battant le Nigeria (2-1). Même chose pour la Côte d’Ivoire qualifiée au détriment du Ghana suite aux tirs au but (3-1 après le 0-0 du temps réglementaire et des prolongations).

Le match de classement fut dominé par le Nigeria grâce à sa victoire au détriment du Cameroun (2-1) pour prendre la 3e place du podium.

En finale, la Côte d’Ivoire avait cru jusqu’au bout en s’offrant le Ghana grâce aux tirs au but (11-10 après le 0-0 du temps réglementaire et des prolongations).

Les meilleurs buteurs de cette CAN en général restaient le Nigérian Rashidi Yekini (4 buts) et le Ghanéen Abedi Pelé (3 buts).

Au classement général de cette CAN et après le quatuor du dernier carré, venaient par ordre le Sénégal, Zambie, Zaïre et Congo quart-finalistes. Le Maroc, lui, termina en 9e position ex-æquo avec l’Algérie, puis l’Egypte et le Kenya fermant la marche des équipes ayant joué seulement le premier tour.

Dans l’ensemble, cette CAN restera gravée en Or dans l’histoire des Eléphants ivoiriens, vainqueurs du titre pour la première fois et qui devaient beaucoup à leur gardien de but Alain Guaméné, sociétaire du Raja de Casablanca pendant cette époque.

Par contre, cette CAN fut une grande déception pour les Fennecs d’Algérie qui n’ont pas pu conserver leur titre de 1990, de même que pour les Lions de l’Atlas qui avaient quitté la compétition sans aucune gloire après l’absence lors de la précédente édition et la 4e place à doubles reprises lors des CAN 1988 et 1986.

Ce fut également une grande déception pour ces Lions de l’Atlas qui avaient eu le mérite de succéder à leurs homologues artisans des précédentes éditions avec en plus une première qualification histoire du Maroc et de l’Afrique au second tour de la Coupe du Monde.

Ce fut vraiment dommage pour une équipe composée dans sa grande majorité par une nouvelle génération avec le gardien Khalil Azmi qui allait prendre sa titularisation en succédant à son coéquipier au WAC, Badou Zaki qui avait préféré jeter l’éponge en se contentant d’une seule mi-temps à la CAN 1990 face au Cameroun. Un autre keeper était là, Abdelkader El Brazi des FAR en compagnie de ses coéquipiers des militaires, Mohcine Bouhlal et Abdeslam Laghrissi, Hicham Dmii et Tahar El Khalej (KACM), Mouloud Moudakkar et Driss Mrabet (IRT), Said Rokbi et Khalid Raghib (RSS), Aziz Ouzougate (RCA), Fakhreddine Rajhi, Rachid Daoudi, Jilal Fadel, Lahcen Abrami, Mjid Bouyboud, Noureddine Nayba (WAC)…

Cela en plus des professionnels d’Europe rescapés au nombre de 5, Mohamed Chaouch (FC Isters), Rachid Azzouzzi (MSV Duisbourg), Aziz Bouderbala (Olympique Lyonnais), Hassan Nader et Badou Zaki (RCD Majorque).

Tous étaient dirigés par un nouvel entraineur, l’Allemand Olk Werner, un autre coach sans réussite et qui allait, lui aussi, rendre le tablier, en attendant de soigner la panne de la machine des Lions qui nous avait coûté une absence lors des 2 autres prochaines en 1994 et 1996 pour essayer de rebondir par la suite avec de nouveaux joueurs et de nouveaux entraineurs…

Rachid Lebchir

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