Le Maroc industriel !

Saoudi El Amalki

Depuis l’avènement du Roi, le pays s’est résolument lancé dans l’industrie, sous diverses formes, parent pauvre de l’économie nationale, il y a des lustres. En fait, durant les deux premières décennies du règne Royal, la révolution industrielle s’enclenche à brides abattues, un peu partout dans le royaume. Ensuite, dès l’entame de la troisième décade de l’ère Royale, cette effervescence se poursuit en trombe, malgré l’émulation farouche des nations industrialisées, de longue date… Fou de rage, le guignol revanchard de la junte algéroise avait vomi cette mesquinerie sans vergogne : « Le Maroc se targue de construire des voitures, alors qu’il ne fait que gonfler les pneus ! ». Mais, la réalité éclate au grand jour, devant les files de véhicules qui sortent des fabriques, tandis que les militaristes passent les journées à astiquer leurs  munitions dans les casernes.

Lors de la pandémie, notre pays avait donné la preuve de pouvoir mener avec un vif volontarisme, la lutte épidémique par les masques « made un Morocco », à titre indicatif et s’est même payé le luxe d’en exporter dans nombre de contrées. La capacité spectaculaire de compter totalement sur son propre potentiel tant technique qu’humain, face à cette hécatombe planétaire aura sans aucun doute, planté des ailes dans cet entrain national qui impressionnait le monde entier, afin de regagner le cercle des grands en la matière. Il faudra bien dire que notre pays avait confectionné un plan d’expansion industrielle, fondé sur la dynamique de l’investissement étranger direct, en tant que levier focal de l’accélération du décollage économique et de la création des chances d’employabilité.  L’ultime en date n’est autre que le mémorandum d’entente et les accords-cadres récemment paraphés, pour la mise à exécution de six projets d’investissement au secteur de l’industrie automobile avec une société germanique dans le royaume, pour un montant qui s’élève à plus de  932 millions de dirhams, pour plus de 7100 nouveaux postes d’emploi à l’horizon de 2026.

L’unité industrielle allemande LEONI, spécialisée en câblage électrique, s’installera entre autres, dans la zone d’accélération industrielle d’Agadir, pour un investissement de 188 millions de dirhams et une possibilité d’embaucher 3000 employés directs. La physionomie industrielle qui connaît actuellement un accroissement fulgurant au sein du paysage de l’entrepreneuriat à moult dimensions de l’industrie lourde dont le secteur public s’adjuge la gageure en termes de consolidation de l’ossature étatique, est en passe de constituer un piédestal fondamental de l’économie nationale, en tant que contributeur de taille du PIB. D’autant plus que le secteur industriel s’érige en pilier essentiel de la nouvelle charte d’investissement, basé sur la conception régionale et territoriale en matière de répartition respective. Il va sans dire aussi que ces projets permettent la diversification du secteur industriel national et la fortification de la souveraineté industrielle de notre pays, ainsi que le rehaussement de la nation sur la carte mondiale, en tant que destination d’industrie crédible et compétitive de haute envergure.

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