Le PPS appelle à « écouter les inquiétudes des Marocains du monde »

Echange automatique de renseignements financiers

Déclaration de M. Rachid Hamouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, concernant le projet de loi n° 77.19 portant approbation de l’accord multilatéral entre les autorités compétentes sur l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers signé par notre pays le 25 juin 2019.

Le débat a, une nouvelle fois, fait jour sur ce texte législatif qui a été soumis à la Chambre des représentants depuis quatre ans, mais sans approbation parlementaire, en ce sens qu’il porte sur un accord multilatéral entre les autorités compétentes concernant l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers, signé le 25 juin 2019.

Pour précision, ce texte n’est pas actuellement programmé pour la discussion au sein de la commission de la Chambre des représentants concernée, après avoir été reporté, précédemment au cours de la précédente législature, suite à des réserves et observations formulées à son sujet.

Nous, au sein du groupe du Progrès et du Socialisme, sommes ouverts, du point de vue du principe, aux traités et accords qui servent les intérêts supérieurs de notre pays et présentent de réels avantages pour les citoyennes et les citoyens marocains. 

Cependant, dans ce cas, notre devoir est d’écouter les inquiétudes des Marocains du monde et leur stupéfaction face aux éventuelles répercussions négatives du contenu de cet accord précité sur leurs conditions économiques et sociales dans les pays d’accueil.

Cela nous pousse, en tant que groupe du Progrès et du Socialisme, à prendre en compte ces risques, et par conséquent à appeler le gouvernement à temporiser et à en réévaluer en profondeur les aspects négatifs, sur la base de notre souveraineté ferme et inébranlable, ainsi que sur la base de la préservation de la place primordiale qu’occupent les Marocains du monde et du rôle d’avant-garde qu’ils jouent dans le développement de notre pays, à tous les niveaux.

Nous ne pouvons pas ignorer le fait qu’un certain nombre de familles marocaines pourraient être menacées de faire l’objet de questionnements dans les pays de résidence, en raison de l’échange d’informations sur leurs biens au Maroc, aussi simples et basiques que soient ces biens, comme posséder une maison au Maroc, au point même que certaines de ces familles marocaines pourraient être menacées d’expulsion des logements subventionnés dans les pays d’émigration ou de perdre leurs acquis liés aux services sociaux comme la retraite ou autres.

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