L’engagement du Crédit Agricole du Maroc envers le développement du secteur de l’agriculture au Royaume n’est plus à démontrer. En effet, la mission verte de la banque est stratégique et plurielle. Elmostafa Chehhar, Directeur du pôle vert du Crédit Agricole du Maroc revient sur les retombées de cet engagement et en dévoile les perspectives.
Al Bayane : le SIAM tient cette année sa 11ième édition. Comment qualifiez-vous ce salon?
Elmostafa Chehhar : C’est un lieu de rencontre et d’échange entre les différents opérateurs des secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie nationaux et internationaux. Le SIAM rassemble chaque année tous les acteurs du monde agricole: éleveurs, producteurs, coopératives, régions, organisations professionnelles, organismes publics… Des conférences, des tables rondes et des ateliers sont organisés en plus de concours et des remises de trophées aux entreprises les plus performantes.
Le Groupe Crédit Agricole du Maroc y participe activement en tant que partenaire de référence par un grand stand, une équipe dédiée, l’organisation de plusieurs conférences et notamment un Forum international dédié au financement de l’agriculture en Afrique dont ce sera la 3ème édition et qui aura pour thématique : «Pour une agriculture africaine durable».
Quel bilan faites-vous de l’action de Crédit Agricole du Maroc dans le cadre du plan Maroc Vert?
Le bilan de la contribution de la banque est très satisfaisant. Nous avons dépassé nos engagements pour la première phase et prévoyons d’être largement au dessus de ceux de la deuxième.
Quel est le montant des financements engagés dans le plan Maroc Vert ? Quels sont vos objectifs à terme?
Nous avons mis en place une enveloppe de 20 Milliards de DH pour la première phase répartie à raison de 14 milliards pour la banque classique, 5 milliards pour Tamwil el fellah et 1 milliard pour la Fondation ARDI. Pour la période 2014-2018, le Groupe Crédit Agricole du Maroc s’est engagé pour une deuxième enveloppe de 25 milliards de DH qui sera largement dépassée au vu des nombreux projets destinés à la petite agriculture, aux agrégés, et à la poursuite de la dynamique des différentes filières de production dont les besoins en valorisation, transformation et commercialisation vont être accompagnés par la banque.
A part l’agriculture, le Crédit Agricole du Maroc propose-t-il des solutions de financements dédiées à l’agro-industrie?
Le Groupe Crédit Agricole du Maroc a conçu des packs de financement dédiés qui répondent aux besoins de chaque maillon de la filière allant de la production, au stockage et au conditionnement à la transformation et la commercialisation. En effet, à titre d’exemple et pour la filière céréalière le pack Houboub englobe les produits Zarriaa pour la production, Iktar pour la production de semences, Takhzine pour le Stockage et Tasnii pour la transformation.
Les opérateurs de l’agro-industrie bénéficient d’une panoplie de produits de financement de toutes les opérations à l’International à travers une plateforme moderne et performante.
Par ailleurs, les entreprises agro-industrielles sont servies par des structures de financement et d’accompagnement dédiées sous forme des centres d’affaire agri-agro et les agences entreprises.
Dans le sillage du lancement de la finance participative, envisagez-vous de mettre en place un projet de création d’une banque participative verte?
Oui effectivement, le projet d’une banque participative verte est en cours.
Kaoutar Khennach