Le public des JCC : Chapeau bas !

Tout le monde s’accorde à le dire, et à le relever d’abord : la grande force des Journées cinématographiques de Carthage, c’est leur public. Un formidable public. Nombreux, chaleureux et enthousiaste quand il le faut. Toutes les salles connaissent une forte affluence ; tous les films ont leur public.

Un documentaire du Mozambique, une fiction égyptienne, un mélodrame marocain…et bien sûr, tous les films tunisiens. Et c’est un public qui passe à la caisse, en moyenne entre 15 à 20 dirhams. Dans des conditions d’organisation souvent lamentables : il faut disposer d’un badge, ensuite il faut faire la queue pendant longtemps pour avoir son ticket. Dans les rangs, un public jeune mais aussi des adultes, des séniors-mêmes. La transmission de la cinéphilie est assurée. Un acquis à sauvegarder car des pratiques malsaines commencent à faire leur apparition : un opérateur téléphonique a acquis des billets et les a distribués gratuitement pour son opération de marketing; du coup un autre profil de public envahit les salles, fait du bruit, siffle et ne respecte pas les règles de bienséance. C’est encore limité mais c’est une dérive parmi d’autre qui guette ce festival sympathique et cinéphile. Comme la manie de recourir à tout prix au cérémonial du tapis rouge. Ce n’est pas dans l’ADN des JCC fondées par Cheriaâ, Sembene Ousmane et Tawfik Saleh.

M. Bakrim

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