La récente déclaration du conseil national de l’Istiqlal aura constitué un événement de taille. Elle développait clairement le retour à la «raison» de cette entité politique de tradition et surtout la rupture sans appel avec ce qu’elle a qualifié explicitement de force de «despotisme» et d’«asservissement». Cette fracture nette contre les manœuvres abjectes d’assujettissement de l’action politique nationale aurait sonné le glas à leurs auteurs et empli de réjouissance le camp démocratique.
On aura donc rétorqué sereinement à toutes les allégations et les balivernes des renégats, mais affichait laborieusement une volonté profonde de mettre la main à la pâte face aux enjeux de la crise. Pour le PPS, les concepts «objectivité», «réalisme» et «audace» reviennent à chaque fois qu’il est nécessaire d’en faire le rappel. La situation actuelle, rude et ardue, netolère plus de rhétorique creuse, entachée de populisme et desournoiserie, tel que le profèrent des «tuteurs» altiers et despotiques.
Nettement démarquée de cette approche de dérobade béate, le PPS, imbu de valeurs de la gauche socialiste consciencieuse et résolument attaché aux dispositifs de l’édification progressive de la démocratie et de la modernité et aux exigences des alliances contre-nature, s’ingénie à procréer des alternatives plausibles aux divers écueils de la récession dictée, en grande partie, par les effets de la contagion mondiale, en particulier de la zone euro.
Les suggestions de solutions palpables, au niveau de la fiscalité, de l’investissement, de la compensation, entre autres, traduit, sans ambages, cette préoccupation patriotique de s’investir dans les actes effectifs au service des citoyens, particulièrement des couches déshéritées, et non dans les propos vains et perturbateurs que ne cessent de vomir les scélérats politiques. Les dès sont jetés, à travers un jeu jugé par tous, des plus sains, jamais vécu dans les annales des échéanciers du processus démocratique national.
Il serait vraiment taxé d’écervelé tout un chacun reniant cette vérité visible à l’œil nu. Cette myopie dissimulée dont certains s’amusent, malheureusement, à brandir, dans un contexte national fébrile, au regard des incidences universelles, est de nature à déstabiliser un parcours épris de réformes multiformes que le pays avait ouvertes aux grands battants et compte s’y atteler jusqu’au bout, en dépit des contraintes, des dysfonctionnements et des insuffisances.
C’est justement la raison pour laquelle, le PPS s’est totalement engagé à poursuivre cet itinéraire, en position de gouvernant, depuis l’alternance, en compagnie de toutes les forces avec lesquelles il taraude les mêmes édifices de l’étape, y compris celles aux références religieuses. On ne badine jamais avec les intérêts suprêmes du peuple et de la nation,pour des calculs de tutelle et de monopole ! Le PPS s’y oppose énergiquement…
Saoudi El Amalki