Le retour au bercail!

A la veille des grandes vacances, on s’attendra, une fois n’est pas coutume, aux flux des ressortissants marocains résidant à l’étranger. Une tradition qui s’accompagne, en fait, d’une série de mesures au niveau du retour au bercail. Des dizaines de milliers de nos compatriotes, venus de tous les coins du monde et qu’on appelle aujourd’hui, «marocains du monde !», affluent sur toutes les villes du royaume, épris de la nostalgie et de l’impatience de revoir les leur, après une longue rupture.

A propos, lorsqu’on évoque la question des migrants, on a toujours l’habitude de se contenter de parler de nos compatriotes installés dans les pays d’Europe ou encore en Amérique du nord. Ceux des pays du Golfe sont généralement mis sous l’éteignoir. Il est vrai que ces derniers sont, sur le plan de l’effectif, moins nombreux et « prestigieux » par rapport à leurs homologues de l’Occident. Toutefois, on ne saurait perdre de vue l’élargissement en nombre de cette diaspora dans l’Orient. Ce traitement «ségrégatif» entre les deux communautés occidentale et moyen orientale est également manifesté par les responsables concernés. Au regard de cette attitude discriminatoire, les résidents nationaux qui, pour la plupart, gardent leur identité et ne souffrent guère des effets d’intégration, se sentent, en effet, frustrés.

Outre l’exclusion à laquelle ils sont soumis du fait qu’ils n’ont toujours pas de voix au niveau des institutions démocratiques du pays, ils s’estiment doublement marginalisés, car l’intérêt est exclusivement porté sur les communautés marocaines en France, en Belgique, au Pays-Bas ou encore en Allemagne. Considérant que le Maroc est en passe de vivre une phase historique, en termes de démocratisation et de modernisation, ces ressortissants marocains sont prédisposés à
contribuer à l’activation des dispositions de la nouvelle Constitution, avec responsabilité et maturation. Pour ce faire, ils réclament l’instauration d’un large dialogue avec la diaspora marocaine à l’étranger, toutes composantes réunies, en vue de permettre aux diverses compétences de la troisième génération, dotée d’imagination et de courage, de participer efficacement à cet immense chantier national par leurs idées et leurs suggestions. Dans ce sens,ils proposent la refonte du conseil de la communauté marocaine à l’étranger, afin de le dynamiser et le démocratiser, d’autant plusqu’il tient lieu d’outil véhiculaire des doléances et des attentes des ressortissants.

Cette communauté qui s’affronte à des problèmes issus de certaines mentalités «réactionnaires» a besoin, à coup sûr de soutien au niveau des consulats sur place afin d’atténuer leur calvaire. Les services consulaires devraient être, en effet, foncièrement améliorés,en incorporant davantage de compétences susceptibles de venir en aide aux ressortissants marocains, en matière de facilitation de tâches et de vulgarisation des droits.

Top