Le secteur de l’export agricole

Les difficultés auxquelles les producteurs et exportateurs des légumes et fruits ont fait face ces derniers temps, sont de plus en plus criantes. En fait, les multiples handicaps qui entravent l’évolution normale de ce département vital de l’agriculture présentent certaines inquiétudes au sein des professionnels. Tout d’abord, il est à rappeler que le secteur agricole en général et celui des fruits et légumes en particulier participent grandement à la création de la plus value, à plus de 15% du PIB.

De ce fait, il représente la locomotive de la croissance économique et sociale, ainsi que l’épanouissement de la productivité, de l’intégration et de la compétitivité. Il permet alors d’assurer l’autosuffisance alimentaire et d’approvisionner le marché intérieur à travers une production de 1 millions 500 mille tonnes par an.En effet, comme tout le monde sait, la crise qu’a connue un certain nombre de pays européens avait des incidences négatives sur les exportations marocaines, en matière de légumes et de fruits qui, de ce fait, n’ont connu que 2 à 3% de progression en termes de quantité. En plus, nombre de facteurs de production ont accusé une augmentation au niveau des tarifs, ainsi que la main-d’œuvre, constituant un lourd fardeau pour les producteurs et leur liquidité.

A cet effet, il s’avère alors difficile de couvrir toutes les dépenses, au vu des coûts du marché intérieur qui, à son tour, représente un grand handicap au niveau de l’amélioration des conditions de vente et de qualité. Les frais d’investissement ont pareillement connu une ascension notoire, ces dernières années, passant de 120.000 dirhams en 1995 à 400.000 dirhams par hectare actuellement. Cela en ce qui concerne les serres dites «canariennes». S’agissant des serres «nouvelle génération», elles dépassent 2 millions de dirhams par hectare. Récemment, suite la hausse des frais de production et des conditions climatiques, sociales et économiques délicates, sans oublier la régression des investissements dans le secteur, nombreuses sont les fermes qui sont menacées de faillite et d’arrêt de leurs activités.

Selon nombre d’intervenants, on pourra donc résumer ces contraintes infrastructurelles dans les indicateurs suivants :
– Le secteur de l’agriculture abrite des spécificités multiples et s’expose à des entraves diverses, notamment la non qualification de la main-d’œuvre et peu avertie.

– Les activités du secteur sont temporaires et saisonnières
– L’agriculteur s’exerce dans des régions rurales sans infrastructures de base.

– Le code de travail n’a pas pris en considération cette saisonnalité concernant l’embauche de la main-d’œuvre temporaire.

Saoudi El Amalki

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