Le département de la Santé poursuit ses efforts en matière de prise en charge des malades de l’hépatite C. Une semaine après la mise à disponibilité d’un nouveau médicament contre l’hépatite C au Maroc, le «daclatasvir», autre bonne nouvelle pour les patients de la maladie. Le sofosbuvir, médicament de référence contre la maladie, est désormais remboursable. L’Agence nationale d’assurance maladie (ANAM) vient d’intégrer le générique dans sa liste de médicaments admis au remboursement.
Après avoir introduit en décembre dernier, le Sofosbuvir au Maroc à un tarif 50 fois moins cher qu’en France, le ministère de la Santé fait encore mieux. Désormais, les patients de l’hépatite C, assurés à l’assurance maladie obligatoire (AMO), peuvent se soigner quasi gratuitement. Le médicament figure dorénavant parmi les 3541 médicaments admis par l’ANAM au remboursement. En effet, souligne un communiqué de la santé, cette nouvelle décision vise à favoriser l’accès aux soins des malades de l’hépatite C, surtout les plus défavorisés.
En décembre dernier, dans le cadre de son plan national d’élimination de l’hépatite C, le ministère de la santé a lancé le«Sofosbuvir» dans le Royaume. Le médicament, qui permet la guérison virologique de la maladie à 95%, selon le ministère de la santé, est disponible au Royaume à 3000 dhs. Ainsi, le prix de 12 semaines de cure, soit 3 mois, revient à 9000 dirhams au Maroc, contre 800 000 dirhams aux Etats-Unis, 451000 Dirhams en France.
En effet, ce sont les laboratoires Pharma 5 qui sont en charge de la fabrication des médicaments complémentaires contre la maladie au Maroc. Après avoir fabriqué le SBB 400, premier générique à base de «Sofosbuvir» au Maroc, pharma 5 a lancé récemment la fabrication de deux autres génériques, le dakasvir et le rivabir, à des prix plus accessibles, soit 1549 dirhams pour le dakasvir contre 100 000 dirhams en Europe. Le laboratoire disposerait de stocks suffisants pour fournir le Royaume tout au long de l’année 2016 et procurer les soins aux 625000 patients marocains de l’hépatite C.
Après le «Sofosbuvir», le ministère de la santé envisage également d’intégrer le générique du «daclatasvir» dans la liste des médicaments remboursables par l’ANAM pour améliorer son accessibilité économique.
A noter que dans un communiqué diffusé récemment, le département de Louardi avait par ailleurs annoncé que d’autres maladies chroniques et coûteuses, tels que les cancers, bénéficieraient également de cette démarche. En mars dernier, le ministère de la santé, le ministère de l’économie et des finances et le ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique ont signé des contrats de performance pour le développement du secteur pharmaceutique avec les représentants de l’industrie pharmaceutique nationale.
Danielle Engolo