Le sort commun!

Entre le Maroc et l’Algérie, le cordon ombilical ne saurait être ablatif, tel un corps étranger voué à l’ablation. On ne peut alors abhorrer ni honnir sa propre chair.

Durant de longues décennies, les peuples avoisinants n’en faisaient qu’un dont les veines suintaient le même sang. Jusqu’au moment où la junte algéroise en a exécré les globules exogènes. Le désir farouche de se frayer une issue sur l’Atlantique ne fait qu’aveugler de plus belle un régime militariste qui ne jure que par l’hégémonisme éhonté. Une fenêtre sur l’océan n’est pas si mal, hallucinent-ils, sans répit, aux dépens de toute une Histoire tissée avec amour et magnanimité.

Cette vieille hallucination s’est réveillée encore une fois, du côté de la Mauritanie où le pouvoir algérien tente de s’infiltrer, mais sans en fouler les terres marocaines. Un imbroglio qui exaspère les généraux, obnubilés par ces juteux accès maritimes.

Cet emportement belliqueux a fini par les ensorceler et pousser à faillir aux vertus du bon voisinage, en verrouillant les frontières. A tel point que partout dans le monde, il n’y a que ces deux pays séparés par un simple tracé fictif qui se voient interdire le déplacement terrestre vers l’un ou l’autre.

Pour effectuer un trajet de quelques kilomètres, les deux communautés se doivent impérativement d’emprunter l’espace aérien. Une honte dirait l’autre ! Et pourtant les deux peuples entretiennent un relationnel des plus cordiaux, défiant tout clivage conflictuel.L’image d’une rupture lugubre que nous ont fait dégager Hassan El Fad et Abdelkader Sektour, lors de l’une des émissions de la  série ramadanesques se passe de tout commentaire.

Les rencontres entre les voisins dont les familles s’entre-échangent sans relâche, cimentent les liens séculaires et vomissent toute tentative d’avortement infâme. Ce sont plus de 800 000 marocains qui se cohabitent dans les différentes villes algériennes sans le moindre sentiment de rejet. Au Maroc, le chiffre est encore plus éloquent, dans un climat de concorde et de fraternité. Les diasporas respectives s’accolent encore plus dans les pays d’accueil, s’insurgeant ensemble contre les attitudes xénophobes dont ils sont souvent victimes.

C’est dire combien les peuples n’ont jamais à se soucier de ce qui se passe dans les quartiers généraux d’Alger. Comment donc étouffer la volonté des peuples? Pas question! Tôt ou tard, les verrous sauteront et les réalités se dévoileront, mal gré les simulacres des monopoles. Les marionnettistes s’estomperont, aussi au grand bonheur des peuples, en quête de la paix et la quiétude.

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