«Le sujet des droits d’auteurs est devenu un mystère, un tabou»

Fayçal Azizi, acteur, chanteur et auteur-compositeur-interprète

Réalisé par Nait Youssef

Avec sa reprise de «Haka Mama» (2015) qui a cartonné, Fayçal Azizi, jeune acteur, chanteur et auteur-compositeur-interprète, a soulevé sur sa page facebook le problème des droits d’auteur au Maroc. À travers des postes  et des statuts sur le réseau social, le chanteur a mis le doigt sur certains maux du secteur.

«J’ai étalé la vérité. Je suis parmi les artistes qui font de la production depuis 13 ans.  J’ai essayé plusieurs fois de m’inscrire au Bureau marocain du droit d’auteur, mais ça a été très compliqué», nous confie le jeune artiste. Le sujet des droits d’auteur est tombé dans les oubliettes ces dernières années, mais dernièrement des études que j’ai faites à Seoul en Corée ont déclenché chez moi un grand intérêt pour cette question. «Je me suis rendu compte à quel point la chose est dramatique, car les fonds récoltés sont là, mais la répartition se fait d’une façon qui n’est pas claire», affirme-t-il. «Les questions qui se posent actuellement sont les suivantes : où vont ces fonds, parce que les bilans qui sortent ne sont pas détaillés? A qui sont-ils destinés? Selon quels critères ?», se demande-t-il.

Et les  inscriptions des jeunes artistes au Bureau marocain du droit d’auteur (BMDA) dans tout cela? «Quand j’ai essayé de m’inscrire pour la deuxième fois après «Haka Mama» qui a fait des millions de vues, sachant qu’elle est diffusée partout sur les ondes radiophoniques et sur les télés, ils m’ont demandé des attestations des radios qui diffusent la chanson, alors qu’ils reçoivent les bilans des chansons des artistes. Cette information qu’on demande à l’artiste devrait être disponible au bureau», explique-t-il.

Selon Fayçal Azizi, l’industrie musicale se base sur les récoltes des fonds des droits d’auteur un peu partout dans le monde. Et c’est pour cette raison que dans plusieurs pays, les artistes vivent et s’enrichissent de leur art grâce à leurs droits. «Ce sujet est devenu un mystère dont le plus grand perdant est l’artiste,  surtout les jeunes artistes», conclut-il.

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