Le syndicat dénonce le syndic et revendique les droits sociaux

Dossier la Samir : les salariés sans salaires

Le bureau syndical unifié de la Samir envisage d’organiser une assemblée générale contestataire, jeudi 9 février, devant le siège administratif de l’entreprise afin de protester contre la dégradation des conditions salariales, apprend-on dans communiqué rendu public.

L’instance syndicale a ainsi appelé les employés et les retraités à participer massivement à cette action militante dont l’objectif consiste à exiger des éclaircissements auprès du gouvernement sur le devenir de l’entreprise, le paiement des salaires dus aux salariés et  le versement des cotisations de retraite. Abondant dans le même ordre d’idées, la même source a réitéré sa position de dénonciation de l’attitude négative du gouvernement par rapport au dossier de la Samir tout en l’appelant à faire preuve de collaboration avec les instances compétentes conformément  aux dispositions constitutionnelles afin de sauver la raffinerie marocaine de pétrole.  Le but escompté consiste à ce que l’Exécutif veille à la reprise de l’activité du raffinage et ce « sans hésitation ou encore  l’invocation des prétextes infondés afin de se soustraire à ses responsabilités », lit-on en substance dans le communiqué.

Continuité du contrat de travail

Pour le bureau syndical unifié la décision de l’organisation d’une assemblée générale contestataire a été prise lors de la réunion  du 2 février 2003 vu l’absence d’une réponse claire de la part du gouvernement actuel quant au devenir de la société en dépit des tentatives en cours visant à sauver l’entreprise dans le cadre de la liquidation judiciaire. Cette décision fut également une réponse au responsable légal de l’entreprise à savoir le syndic qui refuse de verser aux salariés l’intégralité des salaires et régler la question des cotisations.

Il faut dire, précise la même source, que le syndic assume la responsabilité, celle  de mettre en échec des négociations avec les syndicats les plus représentatives en privilégiant une démarche allant dans le sens contraire de la paix sociale. Cela étant, les salariés s’attachent fermement au traitement de la situation de la fragilité sociale et matérielle des salariés tout en revendiquant le paiement des sommes dues aux salariés soit 40% du salaire mensuel et le versement des cotisations qui n’ont pas encore été payées aux caisses sociales qui sont d’ailleurs  suspendues depuis 2016 et ce malgré la déduction de la part des salariés et la continuité du contrat de travail, conclut le communiqué.   

Khalid Darfaf  

Top