Les grabuges de l’enseignement privé!

Récemment, la justice vient d’épiloguer une institution de l’enseignement privé à Agadir. La sentence rendue publique oblige le directeur de l’établissement en question à remettre l’attestation de baccalauréat à l’élève lauréat et une amende de 5000 dhs pour chaque journée de retard.

Ce verdict intenté contre un «éducateur» connu en ville, élu à la tête de la structure associative nationale du secteur, était survenu suite à une plainte judiciaire auprès de la cour administrative pour refus de remise de ladite attestation à son auteur, sous prétexte que l’intéressé n’a pas réglé ses dus de scolarité envers l’institut précité. La cour a donc considéré que celle-ci était dans le tort pour avoir «claustré» le document, afin de faire pression sur le père de l’enfant à s’acquitter de ces frais.

En d’autres termes, la justice s’est rangée du côté de l’élève à jouir de son droit le plus absolu de scolarité. L’établissement scolaire qui se voit, peut-être frustrer de s’être privé de ses émoluments qui lui reviennent de droit,aura certainement d’autres moyens de se faire rembourser, mais pas au détriment du droit de l’élève à poursuivre ses études. Ce jugement prononcé ces derniers temps, en faveur de ce droit sacré a servi de leçon pour les autres institutions qui se sont, ipso facto, débarrassés des attestations, encore en leur possession.

Ceci étant, on ne peut non plus, inciter à ce que l’on  pourrait appeler «resquille» face au règlement des droits de scolarité. Un service rendu est appelé à se faire rémunérer, dans les règles de l’art. A ce propos, le dysfonctionnement qui pollue ainsi le rapport institutions/parents devrait, en fait, être rétabli dans l’équité et l’égalité.

Mais, combien de gabegies sont censés être assainies au sein de l’enseignement privé ? Il faudrait bien reconnaître que le domaine est bourré de défaillances qu’il va falloir contrecarrer. Bien entendu, on ne prétendra pas mettre tous les responsables du secteur dans le même panier, puisque nombre d’entre eux sont réputés pour être citoyens et consciencieux. Mais, à coup sûr, une panoplie de collègues inciviques se permet de «vendre» un produit vétuste, dispensé par un contingent de «chasseurs de fric»qui se paient même le luxe de s’absenter au public pour se présenter au privé, sans effort ni scrupule.

De surcroît, ils n’ont pas non plus froid aux yeux de se montrer excessivement« généreux» en notation pour se vanter d’avoir 100/100 de réussite en fin d’année. Cette pratique illicite encourage, malheureusement, les parents à courir après les points et non la qualité et, de ce fait, fausse l’égalité des chances et abaisse davantage le niveau d’études…La réforme de l’enseignement privé est donc une question audacieuse et intégrante dans une vision globale de la réforme de l’enseignement en totalité!

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