Les IDE et les exportations des phosphates toujours au ralenti

Le déficit commercial continue de s’aggraver. Il s’est creusé de 14,3% à fin septembre 2016 totalisant 133,5 milliards de DH contre 116,8 milliards un an auparavant, annonce l’Office des changes dans son dernier bulletin sur les échanges extérieurs.

Ce déséquilibre des transactions commerciales s’explique par une hausse des importations toujours plus importantes que celle des exportations. Alors que les importations ont grimpé de 6,8% pour s’établir à 298,4 milliards de DH, soit un niveau semblable à celui de 2014, les expéditions du Maroc n’ont augmenté que de 1,3%%, totalisant ainsi 164,8 milliards à fin septembre au lieu de 162,7 milliards un an auparavant. L’Office des changes attribue l’accroissement des importations à la croissance des acquisitions des biens d’équipement (+15,4 milliards), de produits finis de consommation (+8milliards), de demi-produits (+4,6 milliards) et des produits alimentaires (+5,1milliards). Cependant, la progression des importations a été atténuée par le recul des approvisionnements en produits énergétiques (-11,6 milliards) et en produits bruts (-2,6 milliards). Si l’on ne tient pas compte des achats de biens d’équipement et de demi-produits, les importations restent relativement stables, précise l’Office.

En face, les exportations n’ont pas suivi le même rythme de croissance dans la mesure où celle-ci n’a pas dépassé 1,3%. En cause, la chute de 14,1% des ventes des phosphates et dérivés, un manque à exporter qui s’élève à 4,9 milliards de DH. Heureusement, les nouveaux métiers mondiaux ont encore permis de tirer les exportations vers le haut. Ainsi, les expéditions de l’industrie automobile se sont accrues de 11,7%. Parallèlement, les exportations du secteur aéronautique ont augmenté de 9,2% au moment où celles de l’agriculture et agroalimentaire ont affiché une progression de 6,9%.

Sur la même période, le Maroc n’a pas réussi à redresser les flux d’investissements directs étrangers. En effet, les statistiques de l’Office des changes indiquent une chute de 35,4%, totalisant ainsi 15 milliards de DH contre 23,2 milliards à fin septembre 2015. Ce résultat provient de la baisse des recettes (-19,7%) conjuguée à l’accroissement des dépenses (45,8%). De leurs côtés, les recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 48,3 milliards de DH à fin septembre 2016 contre 46,2 milliards, marquant ainsi une progression de 4,5%. Quant à la balance Voyages, elle indique un excédent en hausse de 5,9%, passant de 37,3 milliards à fin septembre 2015 à 39,5 milliards à la même période de l’année en cours. A l’origine, l’accroissement de 5,8 % des recettes touristiques. Une performance conjuguée à l’augmentation des dépenses qui ont enregistré une hausse de 5,6%.

Hajar Benezha

La facture énergétique poursuit sa baisse

La facture pétrolière a chuté de 22,7% à fin septembre 2016, atteignant 39,4 milliards de DH au lieu de 51 milliards une année auparavant. La régression de 17,3% des approvisionnements en gaz de pétrole et autres hydrocarbures intervient en grande partie dans le recul de la facture énergétique.
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