Les Lions chassent le premier signe indien

Le rêve continue pour le Maroc. Il est le second pays arabe à se qualifier pour les quarts de finale de la CAN 2017 après la Tunisie qui a éliminé l’Algérie. L’Egypte devait jouer un match barrage, mercredi, contre le Ghana pour l’accompagner au second tour.

Après une première sortie face à la RD Congo et une victoire arrachée contre le Togo (3-1), l’équipe du Maroc a fait de même dans sa troisième apparition en s’imposant sur le petit score de (1-0) au détriment de la tenante du titre, la Côte d’Ivoire, et continue son aventure continentale, même sans convaincre. Encore une fois donc, l’équipe du Maroc n’a pas fait un grand match mais a accompli une bonne affaire. Elle a réalisé un rêve tant attendu : celui de la qualification au second tour de cette CAN gabonaise. Ce qui est une première depuis 13 ans quand les Lions de l’Atlas avaient atteint la finale de la CAN 2004, remportée par les Aigles de la Tunisie sur leur sol (2-1).

Aujourd’hui, le Onze national a mis fin avec ce long passage à vide en éliminant son bourreau, la Côte d’Ivoire, qui est en méforme et qui n’a rien pu faire pour conserver son titre remporté en 2015 avec ce même coach, Hervé Renard.  Certes, la victoire est timide (1-0) mais combien précieuse pour nos Lions qui ont sué en y mettant dans cette rencontre corps et âmes, pour y arriver. Pratiquement, tous les joueurs l’ont fait savoir au terme de cette partie où les cotés tactique et compétitif ont pris le meilleur sur le volet technique.  On n’a pas vu un grand match, on a vu un jeu tantôt compétitif et tantôt musclé. Les occasions de buts peuvent être comptés sur le bout des doigts avec la transversale de Fayçal Fajr, le petit filet de Hamza Mendyl et le lob raté de Youssef En-Nesyri, sans oublier les 3 occasions nettes des attaquants ivoiriens qui ont été maîtrisées par le gardien des Lions, Mounir Mohamedi. Ce jeune keeper a mérité vraiment d’être l’homme du match même si le titre a été basculé de l‘autre côté : vers le vétéran Kalou qui venait d’annoncer sa retraite internationale après avoir joué 6 CAN avec les Eléphants.

Le tout donc a été couronné par un beau but de Rachid Allioui, suite à un contre rapide. Ce sont là, en gros, les moments chauds de ce duel bien négocié par les Lions au détriment des Eléphants pour mettre fin à une longue période de disette.

Pour le moment, les Lions ont chassé le premier signe indien. Renard est donc à jour ; il a tenu son objectif essentiel d’aller en quart au détriment de son équipe d’hier qui a toujours sa place dans son cœur, semble-t-il : après la fin du match, il a tenu à saluer tous les joueurs ivoiriens et tout le staff technique dont son alter-ego, le sélectionneur, Michel Dussuyer, qui n’a pas caché une possible démission.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Renard qui a pour le moment honoré sa mission, est resté réaliste en avouant que c’était un match très difficile et que tous les prochains matches seront pareils. « Je pense que quand on obtient une victoire, il faut toujours rester réaliste. On a fait l’essentiel face à la Côte d’Ivoire qu’on a battue sur un mauvais terrain, et cela a sûrement nivelé les valeurs. C’est une nouvelle compétition qui va commencer en quarts avec des matches couperets qui vont ressembler à celui-ci, ce qui exige un mental de gagneur », estime le coach Renard qui préfère le Ghana à l’Egypte en quart puisqu’il a souvent rencontré les Blacks Stars et a toujours eu de la chance pour s’imposer.

Espérons que la bonne étoile puisse continuer à veiller sur ce Renard qui, hier, était Eléphant avec les Ivoiriens, vainqueurs en 2015, et qui est aujourd’hui en train de tracer son chemin pour devenir un véritable Lion avec les Marocains qui sont à la recherche d’un second titre qui a beaucoup tardé à venir, depuis plus de 40 ans, depuis la CAN de 1976, remportée en Ethiopie.

Tout reste donc à confirmer par nos Lions lors des prochains matches, à commencer par les gros morceaux des quarts, le Ghana ou l’Egypte, avant de pouvoir continuer vers des lendemains meilleurs.

Espérons-le bien.

Rachid Lebchir

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