Les Lions doivent retrouver confiance

Que des nuls ont été enregistrés après la première journée des quatre groupes de la CAN 2017 ! Sur 8 matches, 5 ont été achevés sans vainqueur ni vaincu. La Tunisie, l’Ouganda et le Maroc ont fait l’exception en s’inclinant respectivement face au Sénégal (2-0), le Ghana et la RDCongo sur le même score de (1-0). Les deux autres sélections nord-africaines engagées en cette CAN sont l’Algérie et l’Egypte. Les Fennecs se sont battus jusqu’au bout pour rétablir l’équilibre face au Zimbabwe (2-2) alors que les Pharaons eux,et après plus de 6 ans d’absence, ont entamé leur retour continental par un nul blanc face au Mali (0-0).

Les autres matches nuls de cette CAN gabonaise ont été encaissés par le pays organisateur face à la Guinée-Bissau (1-1), un nul au goût de la victoire pour ce pays qui participe pour la première fois de son histoire à la CAN, le Burkina Faso qui a résisté au Cameroun (1-1) alors que le Togo a tenu en échec le tenant du titre, la Côte d’Ivoire (0-0).

Ces scores de parité ne reflètent pas les physionomies des matches marqués par une bonne technique de jeu pratiquée par plusieurs sélections telles que le Sénégal à la recherche de son premier sacre en CAN, la RD Congo, demi-finaliste de la CAN 2015 et détentrice du CHAN 2016, le Togo, Mali, Burkina, Zimbabwe… Cela sans oublier les habitués de la compétition tels que le Ghana et le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire qui a oublié son titre à défendre dans l’espoir de récidiver, encore une fois avec l’art et la manière…

Seules donc les sélections arabes n’ont pas encore confirmé leur statut de favoris ou du moins hissé la barre plus haut comme ce fut le cas lors des 15 dernières années où la CAN était une affaire arabo-africaine avec 4 titres pour les premiers contre 3 pour les deuxièmes. Lors des 7 dernières éditions, à partir de la CAN 2004, la Tunisie avait, rappelle-t-on, remporté le titre sur son sol au terme d’une finale face au Maroc (2-1), avant que l’Egypte ne prenne le relais en s’imposant à 3 reprises, en 2006 sur ses terres, en 2008 et 2010. Depuis lors, la CAN est restée en Afrique subsaharienne avec la Zambie en 2012, le Nigeria en 2013 et la Côte d’Ivoire en 2015. Et il y a fort à parier que cette hégémonie continue en 2017 avec un autre sacre d’une sélection loin de l’Afrique du Nord.

Le Maroc, qui a raté sa première sortie, comme d’habitude, est plus que jamais concerné. Il n’a plus droit à l’erreur. Sinon, il risque l’élimination dès le premier tour,encore une fois, pour que les Lions de l’Atlas restent fidèles à leur tradition de sortir les mains vides depuis les CAN 2006, 2008, 2012, 2013 alors qu’ils n’ont même pas mis les pieds aux éditions 2010 et 2015.

Aujourd’hui, le Maroc est en pleine course à cette CAN. Laissons de côté les commentaires stériles et d’autres critiques vaines pour une équipe qui a certes déçu mais qui regorge de potentialités et mérite d’être encouragée. Car tout est possible et nous avons le droit d’espérer retrouver le sourire. Il faut y croire sérieusement. Que le signe indien soit chassé même si les deux matches qui restent encore à jouer semblent difficiles face à de gros calibres tels que le Togo et la Côte d’Ivoire.

Des qualités telles le caractère, la confiance en soi, la détermination, la concentration, la rage de vaincre même sans convaincre…sont à nourrir pour que les Lions de l’Atlas puissent rugir, rebondir et sortir de l’oracle du défaitisme. A en croire le capitaine Benatia, Al Ahmadi, Boussoufa… ou encore Al Arabi qui devra être, cette fois,titulaire, l’esprit de groupe est des plus solide chez les Lions de Renard qui sont prêts à tout donner pour gagner et se relancer dans cette CAN.

Allez les Lions, c’est encore jouable. Espérons le bien…

Rachid Lebchir

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