Les syndicats, le patronat et le gouvernement reprennent le dialogue

Après une longue et désagréable rupture, le processus de négociation du dialogue social démarre aujourd’hui. La réunion tant attendue  par les centrales syndicales va finalement avoir lieu et tout laisse entendre que les différends opposant les différentes parties prenantes seront au menu des discussions ainsi que l’approche qui devrait prévaloir pour gérer le  processus du dialogue social.

La marche nationale prévue initialement le 10 courant n’a pas eu  lieu. Une réunion tripartite présidée par Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et regroupant les représentants  des syndicats et ceux de la CGEM est prévue ce mardi 12 avril 2016 à Rabat. Le chef du gouvernement avait envoyé une correspondance aux partenaires sociaux pour les inviter à répandre les discussions dans le cadre du dialogue social. Plusieurs points sont à l’ordre du jour. D’abord la question de l’approche et de la méthodologie poursuivie reste déterminante pour les centrales syndicales qui réclament plus de précision et  de   transparence dans la poursuite du dialogue social. Le dossier de la réforme des régimes de retraites, celui de la modernisation de la législation du travail et le projet sur le droit de grève et les libertés syndicales figurent parmi les doléances prioritaires. Les négociations sectorielles seront également au menu en plus des autres revendications mentionnées dans le mémorandum soumis au chef du gouvernement par les quatre centrales syndicales.

La réunion d’aujourd’hui sera, par ailleurs, marquée par la défense du patronat de ses requêtes à savoir la mise en œuvre dans les meilleurs délais de la réforme du code du travail  et la promulgation du droit de grève. Les autres recommandations patronales traitent du volet des indemnités, de la médecine du travail et des heures supplémentaires. La CGEM veut aussi et surtout activer les amendements favorisant la flexibilité du marché du travail. La révision de la durée du contrat du travail et la mise en place des contrats  spéciaux de formation ainsi que la réforme   fiscale ne sont pas en reste.

Fairouz El Mouden

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