A deux ans de la date butoir de la mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV), qui devait être prêt au courant de 2016, les travaux de ce méga projet s’accélèrent pour rattraper le retard. Aujourd’hui, «le chantier est réalisé à 78% toutes composantes confondues», a fait savoir Mohamed Rabi Khlie, DG de l’ONCF lors d’une visite organisée jeudi dernier au profit de la presse.
Selon lui, les travaux de génie civil, réalisés principalement par des entreprises nationales, tournent à plein régime sur tout le tracé. De même, les grands ouvrages d’art avancent à grand pas. Le patron de l’ONCF fait valoir l’achèvement du projet de construction du viaduc traversant l’oued Sebou sur une longueur de 250 mètres. Un chantier jugé au départ très contraignant sur le plan de l’exécution puisqu’il s’agit de traverser un fleuve connu pour ses flux importants en termes de débit. D’autant plus que le fleuve se trouve à l’aval de plusieurs barrages dont notamment celui d’Al Wahda qui dispose d’une capacité de 3 milliards de m3.
Les travaux du viaduc Loukkos long de 2256 mètres, qui se situe près de Larache s’accélèrent également. Ce chantier, qui a nécessité une enveloppe de 850 millions de DH, devra être prêt en juillet prochain. Par contre, le viaduc d’El Hachef dans le Nord (entre Tanger et Asilah) n’est toujours pas prêt dans la mesure où les travaux n’ont démarré que l’été dernier. Ce viaduc, qui s’étend sur 3,5 km entre Asillah et Tanger pour un investissement de 1,3 milliard de DH, sera en tout cas le plus grand dans le monde.
Sur le volet du parc matériel, notons que les premiers trains ont été réceptionnés et acheminés vers l’atelier de maintenance inauguré par le Souverain en septembre dernier. «Ils subissent actuellement les vérifications nécessaires avant d’entamer les essais sur la ligne classique et ensuite sur la ligne à grande vitesse», indique-t-on.
Au-delà de l’état d’avancement de la LGV, Mohamed Rabie Lakhlie a profité de sa rencontre avec la presse pour présenter les performances de son établissement. Selon lui, l’Office a franchi le cap des 40 millions de voyageurs transportés et près de 32 millions de tonnes de volume de marchandises acheminées. Globalement, les indicateurs de l’ONCF sont au vert. C’est le cas du chiffre d’affaires qui a atteint 3,9 milliards de DH et un excédent brut d’exploitation de 1,5 milliard de DH. Autant de performances qui ont permis au Maroc d’arriver en tête du podium en matière de qualité de l’infrastructure en Afrique et 33e au niveau mondial, selon le classement du Forum économique mondial.
H.B.