L’heure est à la mobilisation générale

L’heure est à la mobilisation générale des militants du Parti du progrès et du socialisme (PPS) dont en premier lieu les femmes et hommes du Forum Parité-Egalité (FPE) pour  sortir victorieux de la bataille des élections législatives du 7 octobre prochain, qui s’annonce très difficile, a affirmé, samedi lors de la séance de clôture de la 3ème session du Conseil national du FPE (Salé, 19 et 20 Février), le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdellah, également ministre de l’Habitat et de la politique de la ville.

C’est seulement par leur travail serein de proximité des citoyens et sans tapage aucun, leur capacité d’écoute, leur sérieux, leur dynamisme et la justesse des positions prises que les militants (es) du PPS méritent leur titre et non pas par autre chose, a-t-il martelé devant les participants (es) à cette session, laquelle représente pour le FPE le véritable point de départ de son action visant à la réalisation de ses objectifs à court et long termes.

Il faut donc multiplier les actions de sensibilisation dans les rangs des militants et des sympathisants, tout en faisant preuve de plus d’ouverture envers les citoyennes et citoyens désireux de rejoindre le PPS et le FPE pour servir leur pays et les intérêts des larges couches populaires, a-t-il dit, rappelant que c’est par les résultats que la parti pourra renforcer son positionnement au sein de la scène politique nationale et poursuivre son  expérience dans l’intérêt du pays et du peuple.

Dès aujourd’hui, il est impératif de rechercher des candidats (es) qui ont toutes les chances de l’emporter et les qualités requises pour représenter dignement et correctement leur parti, à l’instar des députés (es) et des ministres du parti au sein de l’actuel gouvernement, dont le bilan force le respect de tous, amis et adversaires, a dit Benabdellah, rappelant qu’il s’agit de grands militants honnêtes, qui n’ont rien à se reprocher, acquis aux causes du parti et du peuple.

En attendant, le PPS va poursuivre la restructuration de ses sections locales et provinciales et l’amendement de son statut pour améliorer son rendement et être plus performant, a ajouté le SG, qui a souligné qu’il est urgent pour le FPE de peser de tout son poids dans l’espoir de faire bouger un certain nombre de dossiers mis en dormance que sont le projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, le projet de loi relatif à la création de l’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination, le projet de loi relatif à la création du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance, sans oublier d’autres dossiers relatifs dont celui de la liste nationale réservée aux femmes et de la liste nationale des jeunes etc…

A ce sujet, a-t-il dit, le PPS propose l’adoption d’une liste nationale de 120 membres au moins (femme-homme et non pas le contraire).

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Le FPE doit faire parler de lui dans toutes les batailles en participant plus activement dans le débat national que suscitent nombre de dossiers comme ceux de l’héritage, de l’avortement, du mariage des mineures, du travail des domestiques, etc., a-t-il ajouté, appelant le FPE à faire des forums régionaux programmés de véritables espaces de débat pour aborder toutes les questions concernant le devenir de la question du genre et donner un souffle nouveau au Forum, dont la création a constitué une initiative fort positive, qui doit être mieux utilisée dans l’intérêt du parti et de la cause de la femme.

Au terme de sa participation à la coalition gouvernementale mise en place au lendemain des élections de 2011, le PPS est aujourd’hui en mesure d’avancer sans exagération aucune d’avoir fait le bon le choix, car il a toujours défendu la mise en œuvre progressiste du contenu, aussi bien de la Constitution de 2011 que de la régionalisation avancée en marche, a souligné le SG du PPS.

Evoquant les concertations en cours au sujet de la préparation des élections, il a souligné que le parti salue l’approche de consensus poursuivie et appelle à la rationalisation du paysage politique national dans le but de rendre plus attractif et d’encourager la participation des électeurs, tout en combattant ardemment l’asservissement des partis politiques et la mainmise d’un parti politique sur l’ensemble du paysage politique national. Le pluralisme politique est un droit devant être respecté par tout le monde, a-t-il martelé.

S’adressant encore aux femmes et hommes du FPE, il les a invités à faire de cette année le début de la révolution des femmes au sein du PPS et de devenir une véritable armée au service du parti et du pays.

Que l’on se mobilise donc pour le succès du PPS lors des législatives du 7 Octobre, a ajouté le SG.

Par la suite, lecture a été donnée du communiqué final de cette troisième session du Conseil national du FPE, qui s’est fixé comme objectif principal de mobiliser tous les moyens possibles pour aider le parti à améliorer ses scores et remporter le maximum de voix et de sièges lors des prochaines élections législatives.

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Les confessions de deux doyens du PPS

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Livrant leurs secrets sur le Parti du progrès et du socialisme (PPS) devant la 3ème session du Conseil national du Forum Parité-Egalité, réuni vendredi et samedi à Salé, Abdelahed Fassi Fihri, et Khalid Naciri, deux doyens du parti actuellement membres de son Bureau politique, ont tour à tour abordé la genèse du parti, son évolution et sa mission, répondant par là-même aux interrogations que suscite la participation du parti depuis 18 ans aux différents gouvernements, et mettant en relief son rôle politique productif d’avant-garde sur la scène politique nationale et dans les réformes en cours dans le pays.

Intervenant lors d’un panel, organisé vendredi soir sous la modération d’Aicha Lebleq, responsable du FPE et membre du BP du PPS, Fassi Fihri a affirmé que le PPS, héritier naturel du PCM et du PLS, s’était fixé dès sa création le noble objectif d’édifier une société socialiste, un concept dont la définition a évolué dans le temps. Il ne s’agit pas de la propriété collective des moyens de production, mais d’un système évolutif qui colle à la réalité marocaine.

Pour le PPS, a-t-il dit, il s’agit de parvenir à un système développé fondé sur la satisfaction des besoins essentiels des citoyens, sur la solidarité ainsi que sur le respect des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie.

Le socialisme prôné par le PPS ne signifie pas la répartition équitable de la misère, a-t-il martelé.

Pour ce faire, a-t-il expliqué, il est nécessaire de préparer nombre de conditions objectives et subjectives à travers le renforcement de la démocratie (révolution nationale démocratique), de la liberté et de la justice sociale pour être également au diapason des impératifs de la mondialisation en cours.

Au niveau social, le PPS se définit comme étant le défenseur non seulement d’une classe, mais également des paysans et de tous les travailleurs et  intellectuels éclairés ainsi que de toutes les victimes du régime libéral en place, selon Abdelahed Fassi Fihri.

Le PPS est également le parti de la raison et de l’objectivité, qui combat avec acharnement l’obscurantisme, le nihilisme, l’extrémisme et le populisme, a ajouté le conférencier, qui a fait état des défis que le parti a dû relever depuis sa création pour adapter son action aux impératifs changeants du pays.

C’est ainsi qu’il avait toujours pris part de manière très active aux manifestations organisées par le peuple marocain pour le retour du Sultan feu Mohammed V comme il avait arrêté, lors de son congrès national de 1966, une fois pour toutes, sa position au sujet de la question de la séparation entre le politique et le religieux, estimant qu’il n’y a aucune contradiction entre la pratique politique et la foi musulmane. Il s’était prononcé aussi pour une monarchie constitutionnelle et en avait souligné les bienfaits pour la pérennité de l’Etat marocain, l’unité du pays et sa stabilité.

Il a fait savoir aussi que c’est cette  capacité d’adaptation du parti, qui lui a permis de participer au premier gouvernement de l’alternance et aux autres gouvernements qui ont suivi, y compris l’actuelle coalition dirigée par le Parti de la justice et du développement.

Pour y parvenir, le PPS a dû aussi œuvrer pour concilier les propositions qu’il présente et les principes qu’il défend sans dogmatisme et sans révisionnisme.

Au sein de la gauche, le PPS se distingue surtout par ses convictions, selon lesquelles le changement peut se réaliser à travers l’accumulation des acquis, minimes soient-ils. Pour ce faire, le parti rejette les positions extrêmes (tout ou rien), a expliqué Fassi Fihri, affirmant que le PPS est le parti du changement dans la stabilité et le respect des institutions, le parti qui rejette toutes les formes d’asservissement et de mainmise.

Ce qui explique par ailleurs que le parti appelle sans cesse au dialogue pour résoudre les conflits, et au traitement civilisé des mouvements protestataires.

A propos des chantiers en cours dans le pays, le PPS appelle à une mise en œuvre progressiste de la Constitution de 2011 et à une régionalisation effective qui ne doit pas se limiter à des mesures administratives, a ajouté le conférencier.

Le PPS souligne aussi la nécessité de faire face aux thèses libérales selon lesquelles il est impossible de concilier entre justice sociale et équilibres macroéconomiques, a-t-il affirmé, estimant que l’efficacité économique ne doit en aucun cas se traduire par l’injustice sociale.

Il s’est également attardé sur les restructurations en cours du parti, précisant que le PPS est ouvert à toutes les nouvelles capacités et aux larges masses qui désirent y militer pour le bien du pays et du peuple et qu’il est décidé pour ce faire à développer davantage la démocratie interne pour améliorer le rendement et l’efficacité partisans.

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Khalid Naciri : le PPS est l’enfant du peuple marocain et son fidèle serviteur

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Tout en se félicitant pour sa part pour le travail accompli par le Forum Parité-Egalité, qui a réussi en un laps de temps assez court à rassembler un nombre aussi important de participantes et participants à cette troisième session de son conseil national, Khalid Naciri a d’emblée souligné que le Parti du progrès et du socialisme, créé il y a plus de 70 ans, est l’enfant du peuple marocain et son fidèle serviteur pour la libération du joug du colonialisme et pour l’édification en l’état actuel d’une société développée de liberté, de justice sociale et de démocratie.

Et Naciri de souligner sa fierté d’appartenir à un parti, qui a été le premier à avoir fait du sérieux et du Maâkoul sa ligne de conduite, et de la lutte pour la promotion de la femme un de ses gênes.

La défense de la cause de la femme fait en effet partie intégrante de l’identité du PPS, dont les militantes et militants ont été les premiers à avoir célébré au Maroc la Journée internationale de la femme du 8 Maroc, à un moment où personne n’en parlait dans le pays.

Depuis, a-t-il ajouté, nombre de progrès ont été réalisés grâce aux sacrifices consentis par tous, dont en premier lieu les militantes et militants du parti, qui étaient à l’origine de la création de l’Association marocaine des femmes du Maroc, dont le parti a fait cadeau à la femme marocaine.

A ce propos, Naciri a rappelé que la question de la femme est une affaire sociale avant d’être politique et que la représentation politique de la femme est tributaire de l’évolution de la société marocaine, une société foncièrement conservatrice. Ce qui explique, par exemple, la persistance de cette pratique inadmissible du mariage des mineures, malgré son interdiction, a-t-il ajouté.

Pour ce qui le concerne, le PPS en sa qualité de parti d’avant-garde doit jouer pleinement son rôle pour tirer la société de l’avant sans toutefois se détacher des masses populaires, un compromis qu’il est toujours appelé à trouver pour concilier entre ses aspirations et objectifs et les contraintes de la réalité sociale. C’est le même équilibre que le parti doit toujours trouver dans le cadre de son ouverture pour accueillir de nouveaux militants tout en restant vigilant sans toutefois tomber dans le repli et la fermeture, alors que le PPS est le parti des masses, le parti de tous, selon Naciri.

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Vibrant hommage posthume à Rabha Bent Mimoun de Tadla

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Le Conseil national du Forum Parité-Egalité (FPE), organisation parallèle du Parti du progrès et du socialisme a tenu vendredi et samedi sa troisième session à Salé, baptisée session de RABHA BENT MIMOUN, en hommage posthume à cette grande militante du PCM, qui avait pris en charge 14 orphelins, issus de familles pauvres et de membres de la Résistance.

Cette militante issue de Tadla, berceau du PCM, avait consacré sa vie au parti de Fortina Soltane, Khaddouj bent El Houssein,  Ali Yata, Simon Lévy, Abdellah Ayachi, Abdraham Serfati, Abdeslam Bourquia, Aziz Belal, Ismail Alaoui et bien d’autres.

   Ce n’est donc que justice rendue à une militante qui avait contribué à jeter les premiers jalons ayant abouti aujourd’hui à la création du Forum Parité-Egalité, dira Fatima Sabaï, coordinatrice nationale du FPE, qui présentait le rapport du Bureau exécutif, lequel rapport avait été adopté à l’unanimité par les participants à cette session, placée sous la présidence de Charafat Afailal, membre du Bureau politique et ministre déléguée chargée de l’Eau.

Abordant d’emblée la question de l’intégrité territoriale du Royaume, Sbai, également membre du Bureau politique du PPS, a indiqué que le FPE apprécie hautement le lancement par SM le Roi de grands projets de développement dans ces provinces, en application du nouveau modèle de développement et de régionalisation avancée, aux termes de laquelle ces régions seront dotées d’une autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale.

Le FPE se félicite aussi de la fermeté adoptée dans le cadre de la gestion de ce dossier pour mettre fin au système rentier et aux privilèges dont bénéficient d’aucuns dans la région, a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs fait remarquer que cette réunion du conseil national du FPE intervient à quelques mois seulement de la fin du mandat de l’actuel gouvernement, le premier issu des élections législatives de 2011, et l’entrée en vigueur de la Constitution de 2011, laquelle a consacré l’égalité homme-femme outre le respect des droits de l’homme, tels qu’ils sont universellement reconnus, y compris ceux de la femme, et en a fait un des piliers de l’Etat.

Elle a également souligné que le conseil national du FPE se félicitait de l’adoption par le gouvernement d’un agenda législatif ambitieux en application des dispositions de la Constitution de 2011, lui reprochant toutefois le retard qu’accuse la création de l’Autorité de la parité et de lutte contre toutes les formes de discrimination et du conseil consultatif de la famille et de l’enfance outre l’adoption de la loi contre la violence faite aux femmes et les discriminations dont elles sont victimes aux niveaux politique, économique et social. Nombre d’obstacles entravent encore l’accès de la femme aux centres de décisions, a-t-elle ajouté, soulignant que le FPE réclame l’adoption de politiques tenant compte de l’approche du genre.

Evoquant le dernier conseil des ministres, elle s’est félicitée des hautes orientations données dans le but de  procéder à la révision des programmes d’enseignement de l’éducation religieuse dans le souci de donner davantage d’intérêt à l’éducation aux valeurs islamiques de tolérance et de coexistence entre les différentes cultures et civilisations humaines et tenant compte des valeurs du peuple marocain et de son identité nationale riche par ses diverses composantes.

Selon elle, la réforme du système éducatif au sens large du terme est devenue une nécessité impérieuse pour changer la situation de la femme à travers la diffusion de la culture de l’égalité, de la démocratie, de la citoyenneté, des valeurs de la liberté, de la dignité et de la justice sociale.

Elle a en outre rappelé que cette session se tient à l’issue des élections communales du 4 septembre et du début des préparatifs des élections législatives d’octobre prochain.

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Elle a passé en revue les résultats obtenus par le PPS au cours des dernières élections, lesquelles ont été marquées par une amélioration des scores et, en particulier, du nombre de voix obtenues par le PPS, soit 423.000 voix contre 190.000 voix en 2009.

Bien que positifs, ces résultats ne sont pas au niveau des aspirations des militants du parti et ne reflètent en rien la position d’avant-garde du PPS sur la scène politique nationale et son rôle dans les réformes en cours dans le pays, a-t-elle ajouté, estimant que le parti a réussi à faire le point de la situation en définissant les faiblesses de ses structures.

Après s’être arrêtée sur le faible bilan des candidatures des femmes à ces élections, elle a appelé à une plus forte  mobilisation du FPE pour contribuer aux préparatifs des prochaines élections législatives, qui constituent une étape importante dans la vie politique du pays et l’amélioration de la présence de la femme au sein des instances élues, dont en premier la Chambre des députés.

Le FPE se doit de contribuer plus activement à la bataille politique et de rechercher, dès maintenant, des candidates et candidats disposant de toutes les chances de l’emporter au cours des prochaines législatives, a-t-elle noté, soulignant que le FPE quoique de création récente a fait preuve d’un grand dynamisme qui lui a permis de se doter de sections provinciales et régionales et de nombreuses coordinations provinciales.

M’Barek Tafsi

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