Light Tour, sans les stations-phares du pays

C’est aujourd’hui que le Directeur Général de l’ONMT flagorne trois marchés les plus prisés en termes de clientèle, selon la stratégie de la destination Maroc, élaborée par les décideurs du tourisme dans le Royaume. En compagnie de son armada de professionnels, il met le cap sur respectivement Paris, Londres et puis New York, compte courtiser «  les prescripteurs des voyages, les Tour-Opérateurs, les compagnies aériennes et les leaders d’opinion », à croire le communiqué rendu public par l’Office en ce début de semaine. Après la campagne « Terre de lumière », lancée il y a juste quelques jours auparavant, dans plus de vingt contrées sur la planète, l’institution du tourisme tente cette seconde action, dans l’espoir de « glaner » de quoi mettre sous la dent, dans le sillage de la relance du secteur, après plus de deux années de crise asphyxiante, occasionnée par le Covid-19. Cependant, si cette opération eut mobilisé un imposant parterre d’acteurs du tourisme, on se serait interrogé sur l’exclusion de ceux des locomotives de choix du domaine à savoir Marrakech et Agadir, reflétant en fait, pour la première le volet culturel et pour la deuxième l’aspect balnéaire. D’autant qu’à elles seules,  elles s’adjugent plus de la moitié du volume et de l’auréole touristiques de la Nation. En fait, il n’y aura que les opérateurs de ces deux cités dont le ressort et le savoir-faire ne sont plus à tester qui puissent mettre à contribution leur potentiel réciproque. Il est bien certain que ce sursaut salutaire est à même de disséquer de très près les mouvements voyagistes pour en tirer profit dans les conditions optimales. En fait, il serait plus porteur à notre sens, même si on ne prétend pas être expert en la matière, de tenter le marché germanique ou encore de la Scandinavie puisque si l’Hexagone demeure un habitué traditionnel de notre destination et si l’empire anglo-saxon reste une cible à l’offre, l’aventure américaine semble congru à plus d’un titre. Mais, voyons la partie pleine du verre pour encenser l’initiative quoiqu’elle pêche par des lacunes qu’on peut transcender dans ces moments de mobilisation soutenue du redressement escompté. Encore faudra-t-il se focaliser sur le relèvement de la capacité d’hébergement qui ne dépasserait point, pour tout et en tout, environs 120 000 lits, dans le pays et s’attaquer résolument à la pierre de lance ou encore comme on se plaît toujours de qualifier de « nerf de la guerre » que serait l’aérien. Où on sommes-nous de ces atouts de nécessité majeure qui sont indissociables, car on a beau privilégier l’un sans l’autre, ce serait peine perdue ? Dans quels hôtels et à quels prix serait-on tenté de drainer les visiteurs à outrance, bien qu’on ait réussi à s’alimenter de suffisamment de dessertes aériennes ? Ce serait pareil si jamais on fonde des structures hôtelières en nombre sans qu’on puisse hisser les taux de remplissage, à travers des charters car, rappelons-le, on est la seule destination de la Méditerranée à ne pas en disposer !     

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